dimanche 9 août 2009

Le congrés de Fatah réélit Mahmoud Abbas à la tête du Fatah

08/08/2009 Sans surprise et par consensus, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a été réélu pour un mandat de cinq ans à la tête du Fatah, à l'occasion du Congrès du parti fondé par son prédécesseur Yasser Arafat.

Les quelque 2.000 délégués, qui participaient au congrès dans la ville de Bethléem, en Cisjordanie, ont voté à l'unanimité à main levée pour Mahmoud Abbas, a annoncé le président du congrès, Othman Abou Gharbiyé.


L'élection d'un nouveau Comité central de 21 membres et d'un Conseil révolutionnaire de 120 membres, qui devait se tenir vendredi puis samedi, aura finalement lieu Mardi.

Les nouveaux responsables de cette organisation politique auront fort à faire : relancer ce parti laïc affaibli par ses revers face au Hamas islamiste, par ses divisions et sa mauvaise gestion. Ce vote devrait être le point culminant du congrès du Fatah, son premier depuis 1989.


"A l'issue du congrès, le Fatah aura une nouvelle direction au sein de laquelle la jeune génération aura un rôle important", a assuré un des ténors du Fatah, Nabil Chaath. "Cela redynamisera le mouvement et renforcera sa légitimité", a-t-il poursuivi.



Pour de nombreux délégués, la direction actuelle du Fatah est responsable de ses échecs. Au cours des séances, parfois agitées, du Congrès, ils ont également montré leur mécontentement face à l'absence de bilans administratifs et financiers sur sa gestion des 20 dernières années ; gestion sur laquelle pèsent des accusations de corruption.

La majorité des responsables actuels du Fatah vont probablement être éjectés de la direction du parti, au profit de nouvelles têtes.


"Un fort vent de changement souffle sur le congrès. Au moins la moitié des membres actuels seront remplacés" dans les deux instances, a déclaré un délégué.


Le Fatah devra aussi adopter un nouveau programme politique. Le mouvement souhaite négocier avec l’entité sioniste pour régler le conflit, mais soulignera aussi, dans son programme, "le droit du peuple palestinien à recourir à la résistance dans toutes ses formes pour recouvrer ses droits", selon Nabil Chaath.

almanar.com

Haaretz : Mieux vaut le calme avec le Liban qu’une opération militaire décevante

08/08/2009
Le quotidien israélien Haaretz a appelé au maintien du calme avec le Liban et dans la bande de Gaza, notant que "la situation sur la frontière nord et dans la bande de Gaza vaut mieux qu’une nouvelle opération, qui risque d’être décevante", ajoutant qu'il ya des mises en garde contre le retour de la tension avec le Liban, ou au sujet des menaces pour la reprise du soulèvement palestinien, mais peu d'écoute de ces discours.

Le quotidien ajoute qu’ «il ya une autre explication possible (au calme), c’est qu’Israël s'emploie à calmer les fronts secondaires, avant d'attaquer les sites atomiques de l'Iran, à la fin de cette année ou au printemps prochain, une interprétation conforme à la stratégie de Netanyahu pour qui l'Iran est à la tête de ses priorités ».

D'autre part, selon le reporter du quotidien Jerusalem Post , Jacob Katz, en spécialiste en affaires militaires "la crainte de la possession parle Hezbollah de systèmes de défense aérienne a poussé les avions de reconnaissance israéliens de survoler le Liban à haute altitude, de même pour les navires de patrouille de la marine israélienne, qui se sont éloignés de la côte libanaise de crainte que le Hezbollah ne détiennent des roquettes antinavires », soulignant que« la marine israélienne a testé un nouveau modèle de missiles anti-missiles, sol-mer, le Barak. "

almanar.com

La Grande Bretagne va réexaminer 182 licences concernant les exportations militaires à l'occupation

[ 08/08/2009 - 12:44 ]
Londres - CPI

Le gouvernement Britannique a annoncé que les licences concernant la fourniture de pièces de rechange et d'équipements pour les bateaux de la marine israélienne sont actuellement annulées, à cause de la participation de la marine dans la guerre menée récemment contre la Bande de Gaza.

L'agence Russe, "Novosti", a rapporté que Londres a annoncé son intention de réviser les 182 licences concernant la fourniture des produits militaires à l'Etat de l'occupation.

La décision du gouvernement britannique d'interdire à l'occupation les fournitures de pièces de rechange pour ses navires de guerre représente un coup sérieux à l'occupation sioniste et sa capacité de défense.

Le commentateur et journaliste sioniste, Jeremy Sharon, a dit que le Royaume-Uni a rejeté les allocutions de l'entité sioniste qui prétend toujours effectuer son droit de légitime défense.

"Après l'arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche, les dirigeants sionistes et surtout le ministère de la guerre tentent, actuellement, de se renforcer à travers d'autres ressources internationales pour financer leur arsenal militaire, en exprimant leur inquiétude de l'interruption de 2,8 millions de dollars américains par an", a souligné ce journal.

Chavez : Liebermann est le chef d'une bande de mafias

[ 08/08/2009 - 12:10 ]
Qods occupée - CPI

Le président vénézuélien, Hugo Chavez, a qualifié le ministre sioniste des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, de chef d'une bande de mafias extrémistes, en réponse aux attaques menées par Lieberman contre Chavez.

Il a condamné le comportement agressif sioniste contre les droits légaux du peuple palestinien qui continue de souffrir extrêmement et de façon sans précédent, depuis l'occupation de ses territoires en 1948 par l'entité sioniste.

Le président Chavez a ajouté que la demande de la police israélienne de juger Liebermann selon un procès concernant des accusations de détournement de fonds et de blanchiment de capitaux prouve qu'il est vraiment le chef d'une bande de mafias sionistes.

Le journal Haaretz souligne que Liebermann a attaqué lors de sa récente visite aux pays de l'Amérique latine, Hugo Chavez à cause de son soutien aux mouvements de résistance en Palestine et au Liban.

Chavez a expulsé l'ambassadeur sioniste du Venezuela, au cours de la dernière guerre contre la Bande de Gaza, comme il a exprimé sa volonté de diriger le convoi anti-blocus, "Viva Palestina", pour animer la troisième tournée d'activités internationales dans le but lever le blocus injuste qui dure depuis plus de 3 ans consécutif, selon le député britannique, George Galloway.

Le CHUV renonce à Eden et passe à l’eau du robinet

Nous avons le plaisir de reproduire ici un article de Christian Campiche, un journaliste suisse sans parti pris qui accomplit très honnêtement son devoir d’investigation. Un bel exemple de ce que doit être le journalisme dit « d’investigation. En effet, après avoir interpellé à plusieurs reprises le CHUV, Centre hospitalier universitaire vaudois (*), suite aux protestations de patients qui s’étonnaient que cet hôpital public mettait à la disposition de ses patients une eau portant l’étiquette du groupe israélien Eden Springs – un groupe qui exploite notamment les sources d’eau du Golan, territoire syrien occupé par Israël en violation des résolutions de l’ONU - Christian Campiche informe ici ses lecteurs que la direction de l’hôpital a finalement changé de fournisseur. Silvia Cattori
7 AOÛT 2009

Le CHUV renonce à Eden et passe à l’eau du robinet

Christian Campiche
Le CHUV n’est plus un paradis pour l’eau Eden Springs, titrions-nous dans ces mêmes colonnes, en septembre 2008. Il l’est d’autant moins aujourd’hui que la marque israélienne a été carrément boutée hors des locaux de l’établissement hospitalier vaudois, remplacée par les bonbonnes d’eauEdelvia.

Il y a un peu moins d’une année, nous écrivions que la substitution des bonbonnesEden Springs était à l’étude au CHUV. Ce dernier a tenu promesse : « Le marché de bonbonnes d’eau au CHUV a été attribué il y a quelques semaines à Edelvia sur la base du meilleur prix dans une procédure d’appel d’offres. Plus de la moitié de la consommation sera transférée pendant l’hiver 2009-2010 sur des postes accédant au réseau d’eau potable », précise Oliver Peters, directeur administratif et financier du CHUV. Lequel ajoute que le coût de l’approvisionnement en bonbonnes sera ramené à environ 40’000 francs par année, soit une économie de 50’000 francs pour le CHUV.

Comme l’an dernier, M. Peters ne se prononce pas sur la question de savoir si le changement de stratégie en matière d’approvisionnement d’eau au CHUV est la conséquence de l’implantation d’Eden Springs dans le Golan. « Périodiquement, le renouvellement du contrat est mis au concours », souligne-t-il. Aux mains de l’homme d’affaires israélien Roni Naftali, le groupe Eden Springs, dont le siège européen est basé à Préverenges, non loin de Lausanne, exploite une source sise à Dorénaz, en Valais. Ce qui n’empêche pas certaines ONG d’associer son logo à l’occupation de la Palestine, un territoire qui manque cruellement d’eau. Sensible à la cause palestinienne, la journaliste indépendante Silvia Cattori est intervenue auprès de la direction du CHUV pour demander que le CHUV retire l’eau Eden de ses services.

Fondée en août 2008 et dirigée par un ancien cadre d’Eden Springs, Cyril Halifi, la société Edelvia, qui approvisionne désormais le CHUV, est une émanation de Cristalp Fontaine, une unité d’affaires revendue en 2007 par Nestlé Waters. S’approvisionnant à la source lucernoise Knutwiler, une enseigne qui existe depuis le XVe siècle et abreuve plusieurs hôpitaux du canton de Lucerne, elle revendique la place de numéro 2 du marché suisse des fontaines à eau, derrièreEden. Dans son actionnariat (où figure aussi Julian Cook, le fondateur de la compagnie d’aviation Baboo), on retrouve un autre ancien dirigeant d’Eden Springs, Vincent Nguyen.

Reste à savoir si le changement opéré, qui va dans le sens de la pratique suivie à Genève et Fribourg (dont les hôpitaux utilisent l’eau du robinet), désaltérera la curiosité de Jacques Neirynck. Construit avec l’aide de la Confédération, le CHUV est subventionné par l’Etat. Suite à l’article de « La Liberté », le député vaudois, auteur d’un ouvrage critiquant l’eau en bouteilles « mille fois plus chère » que l’eau du robinet, a promis de déposer une interpellation au Conseil national [1].

Christian Campiche
Article paru dans deux quotidiens suisses : “La Liberté” et “Le Courrier”du 6 août 2009.

“Autorité palestinienne seulement” : de nouveaux tampons israéliens pour limiter la circulation des touristes

Cisjordanie - 08-08-2009
Par Toufic Haddad
L'article original est paru dans The Faster Times le 6 août 2009.
Ceci est la photo d’une page d’un passeport français, dont le détenteur est passé de Jordanie en Cisjordanie sous occupation israélienne par le carrefour frontalier de Pont Allenby. On y voit un tampon délivré par Israël qui fournit au titulaire du passeport un visa de tourisme de trois mois. Ce qui rend toutefois ce tampon unique, c’est que les officiers israéliens de la frontière qui l’ont apposé semblent appliquer une nouvelle mesure sur la liberté de circulation de son détenteur.























C’est la mention « Autorité palestinienne seulement » sur le tampon qui le rend unique.

Les visas israéliens de tourisme ne restreignaient pas la liberté de mouvement des touristes autorisés à entrer dans le pays et qui venaient de pays avec lesquels Israël a des relations diplomatiques et des accords réciproques concernant les voyages. Ce qui signifie que dès lors que quelqu’un était autorisé à entrer dans le pays, il pouvait voyager librement où il voulait, qu’il choisisse de visiter la ville israélienne de Tel Aviv, ou la ville palestinienne de Naplouse, en Cisjordanie occupée.

Le mention « Autorité palestinienne seulement » restreint énormément cette liberté de mouvement et défait ainsi l’ancien accord. Il empêche essentiellement de voyager dans les zones de l’Israël d’avant 1967, ainsi que dans les secteurs sous contrôle israélien en Cisjordanie occupée, dontJérusalem Est.

Israël exerce un contrôle total sur plus de 59% de la Cisjordanie – les secteurs appelés « Zone C ». [La zone C inclut les colonies israéliennes illégales implantées en Cisjordanie, à Gaza et à Jérusalem-Est, qui reste sous le contrôle de l’État sioniste, ndt.]

Il exerce de plus un contrôle sécuritaire sur 24 autres % de la Cisjordanie (Zone B), l’Autorité palestinienne y contrôlant les affaires civiles. [La zone B comprend les autres zones de Cisjordanie (autres bourgades et camps de réfugiés) dans lesquelles l’Autorité palestinienne exerce des compétences civiles, la sécurité intérieure étant exercée conjointement avec les forces israéliennes d'occupation, ndt.]

Le seul secteur que l’AP contrôle totalement, et que le détenteur de ce tampon est donc autorisé à visiter, est la Zone A, qui comprend les 17% restant de la Cisjordanie. [La zone A comprend Gaza ainsi que les villes de Jéricho, Jénine, Qalqilya, Ramallah, Tulkarem, Naplouse, Bethléem (la ville d’Hébron a fait l’objet d’un accord distinct en janvier 1997) sur laquelle l’Autorité palestinienne exerce une juridiction civile incluant les pouvoirs de police, ndt.]

La Zone A n’a cependant pas d’une unité territoriale, mais est divisée en 13 secteurs non contigus.

De plus, l’armée israélienne envahit continuellement ces Zones A pour arrêter des Palestiniens, ridiculisant le contrôle palestinien dans ces endroits.

C’est la fragmentation de la juridiction de l’AP en Cisjordanie qui induit la comparaison avec les Bantoustans de l’Afrique du Sud Apartheid. Les Bantoustans étaient de faux Etats établis par le régime blanc d’apartheid pour appliquer la nature ségrégationniste de l’apartheid, de contrôler la population noire, tout en la privant de ses droits, en particulier vis-à-vis de l’expropriation de ses terres et de ses ressources.

Dans un discours récent, John Dugard, l’ancien rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme dans les Territoires Palestiniens Occupés, a fait directement la comparaison. Dugard, qui est sud-africain et professeur de droit international, notait :

« Y a-t-il des Bantoustans en Cisjordanie ? Je pense que la réponse à cette question est oui. Nous y constatons une fragmentation territoriale semblable à celle qu’avait mise en place le gouvernement sud-africain en terme de sa politique de Bantoustan. Nous constatons, tout d’abord, qu’une très claire séparation est faite entre la Cisjordanie et Gaza. Mais à l’intérieur de la Cisjordanie elle-même, nous constatons une séparation en essentiellement trois territoires ou plus, et quelques enclaves additionnelles avec un centre, au nord et au sud. Et il est parfaitement clair que le gouvernement israélien aimerait bien voir l’Autorité Palestinienne comme une sorte de régime fantoche de Bantoustans. »

Les restrictions de voyage d’Israël dans les secteurs de l’AP sont quelque peu contradictoires. Les visiteurs semblent pouvoir aller dans les zones A mais pour ce faire, doivent traverser des secteurs sous contrôle israélien (Zone C). Il semble donc que les visiteurs aient le droit de sauter d’un « ilot » de la Zone A à un autre, mais sans se faire prendre au milieu.

De plus, cette même restriction de voyager équivaut à un pays qui émettrait un visa pour une zone spécifique de son pays, mais pas pour sa totalité. Le parallèle serait par exemple que les USA émettent un visa seulement pour Harlem, à majorité noire, à Manhattan, ou pour la réserve Mashantucket Pequot dans le Connecticut.

Il se trouve que c’est une violation de l’Accord intérimaire israélo-palestinien de 1995 (appelé également « Oslo II » ou « Taba »), qui déclare que « Les touristes pour la Cisjordanie et la Bande de Gaza venant de pays qui ont des relations diplomatiques avec Israël, et qui ont traversé par un passage international, ne devront pas passer d’autre contrôle d’entrée avant d’entrer en Israël. » [Annexe 1, article IX « Circulation vers, à l’intérieur et à l’extérieur de la Cisjordanie et la Bande de Gaza », 2 (e)].

Pour autant que je sache, ce tampon a commencé à être apposé le mois dernier, et aucun organe palestinien ou international, officiel ou de la base, n’a parlé publiquement du phénomène, dont on ne connaît pas l’étendue.

Le tampon a également été apposé sur le passeport d’au moins un citoyen américain, comme l’atteste la photo (ici).

Dans ce cas, le visiteur n’a obtenu qu’un visa d’une semaine dans les zones de l’Autorité Palestinienne, montrant clairement qu’Israël a le pouvoir non seulement de décider des secteurs où peuvent aller les visiteurs, mais également du temps qu’ils peuvent y passer.

Bien que la raison pour laquelle Israël a décidé d’émettre cette nouvelle sorte de visa ne soit pas claire, on peut discerner certaines choses en évaluant la politique globale d’Israël envers les Palestiniens, ainsi qu’envers ceux qui veulent aller dans les secteurs où ils vivent.

Israël souhaite réguler strictement les déplacements des visiteurs qui viennent dans le pays, en particulier de ceux qui sont curieux de voir la Cisjordanie. Bien qu’il soit vraisemblable qu’il justifie sa règlementation pour les zones sous contrôle de l’AP seulement par des prétextes sécuritaires, ça ne colle pas vraiment parce que pour aller dans une zone de l’AP, vous devez passer par une zone sous contrôle israélien. Même si ce visa garantit que la sécurité israélienne ne peut être violée dans l’Israël d’avant 1967, rien n’empêche la violation de la sécurité dans les zones sous contrôle israélien en Cisjordanie, dont les secteurs de colonies israéliennes et les rocades des colonies, que les colons juifs et l’armée israélienne d’occupation utilisent.

On peut trouver ailleurs une justification plus probable. Israël délivre un visa pour un secteur juridictionnel (les « zones de l’Autorité Palestinienne ») que la puissance juridictionnelle nominale (l’Autorité Palestinienne) ne contrôle pas ou ne délivre pas elle-même. Il semblerait logique que l’Autorité Palestinienne délivre des visas pour ses propres secteurs. Mais l’AP n’a pas ce pouvoir, et Israël prend l’initiative de le faire en son nom, mais sans son accord.

Les répercussions de cette mesure sont à plusieurs niveaux.

Les « secteurs de l’Autorité Palestinienne » sont « raffermis » en tant qu’unité territoriale et juridictionnelle, alors qu’avant, ces zones ne devaient être que des zones temporaires de juridiction qui formeraient finalement la base d’un futur Etat palestinien, à négocier entre Israël et l’OLP.

En conséquence, sans la nécessité de négocier ce dernier et d’obtenir l’accord de l’AP pour les frontières réelles de son futur Etat (et tout ce qui découle en terme de souveraineté), Israël est en train, de fait, de transformer et d’élever un accord juridictionnel préexistant en une frontière de fait entre lui-même et les secteurs que l’Autorité Palestinienne « contrôle ». En bref, Israël émettrait un visa pour un Etat bantoustan, qui n’est pas encore officiellement déclaré, mais qu’il est de facto en train de créer par de telles mesures bureaucratiques.


Voir la carte du morcellement et de la division de la Cisjordanie occupée découlant des accords d’Oslo II (28.09.1995).
Source : Palsolidarity
Traduction : MR pour ISM

Traduire devant la justice les auteurs de l'agression israélienne contre Gaza, selon des organisations juridiques

07 Août 2009

Johannesburg / Deux organisations de droits de l'homme en Afrique du Sud ont demandé qu'on puisse traduire devant la justice /70/ personnes sud-africains possédant la nationalité israélienne et ayant participé aux crimes perpétrés par l'armée de l'occupant israélien lors de son agression contre la Bande de Gaza à la fin de l'année écoulée et au début de cette année.
Selon le site électronique de l'organisation "Alliance de solidarité palestinienne", a indiqué que l'alliance et le "Réseau Review Media" ont appelé le gouvernement sud-africain à arrêter immédiatement le lieutenant-colonel /David Benjamin/ de l'armée israélienne qui se trouve actuellement en Afrique du sud.
Les deux organisations avaient dit qu'elles ont présenté la semaine dernière une plainte à la justice avec des documents d'appui composés de plus de /3500/ pages dont des pièces à charge reçues de l'organisation internationale /Human Rights Watch/.
Les deux organisations non gouvernementales sud-africaines ont rejoint aux documents à charge les noms de /70/ personnes sud-africains ayant la nationalité israélienne avaient participé aux différentes opérations militaires de l'agression contre Gaza.
Le plus important dans cette plainte, ayant reçu une crédibilité sans faille, c'est que cette campagne a été conduite par un citoyen sud-africain, juif, hostile à la politique répressive menée par Israël.
Sur un autre plan, l'avocate libanaise, /May al-Khansa/, présidente de l'alliance internationale de la lutte contre l'impunité a demandé aujourd'hui de faire le procès des espions à la solde de l'ennemi israélien lors de l'agression de /2006/ et de leur infliger les sentences exemplaires.
Lors d'une conférence de presse aujourd'hui à Beyrouth, Maitre al-Khansa/ a mis en évidence les différents voies et moyens légaux, juridiques et procédurières, susceptibles d'ouvrir les accès afin de poursuivre les espions et les agents ayant vendu leur âmes à l'ennemi en commettant une trahison flagrante à l'encontre de leur patrie.
T. Slimani
sana.sy

73% des enfants de Gaza souffrent de troubles psychologiques suite à la dernière agression israélienne contre Gaza

08 Août 2009

Gaza / 73% des enfants de le bande de Gaza souffrent de troubles psychologiques dus à la dernière agression israélienne contre Gaza, a affirmé une étude menée par le centre palestinien pour les droits de l'Homme.

Citant le rapport du centre, le site internet palestinien /Qods –Net/ a rapporté que plus de /4000/ enfants palestiniens souffrent de problèmes et de douleurs psychologiques et organiques dus à la dernière agression israélienne barbare contre la bande de Gaza, leur provoquant des maladies chroniques, telles que des maladies liées à la pression sanguine, le diabète, la faiblesse et la mollesse des os, et d'autres troubles tels que les cauchemars et l'énurésie nocturne.

20090808-135934.jpg

Le centre palestinien des droits de l'Homme a abordé aussi, dans son rapport, l'errance des enfants de Gaza qui se sont trouvés obligés de travailler à cause de la pauvreté et de la propagation des troubles sociaux.

Le directeur de l'hôpital des maladies psychologiques de Gaza, Dr. Ayech Samour a souligné qu'environ 30% des enfants de Gaza souffrent de l'énurésie involontaire et inconsciente à cause de la peur, ajoutant qu'ils souffrent d'autres problèmes neurologiques, or ils se rongent les ongles, ils pleurent et ils ont souvent des cauchemars nocturnes, et tout cela est dû à l'agression israélienne contre la bande.

Dans le même contexte, une étude menée par le programme de Gaza pour la santé psychologique a fait noter que chaque enfant gazaoui a subi, au moins, neuf choques tout au long de sa vie, ajoutant que 33.3% des enfants palestiniens ont été traumatisés psychologiquement ce qui a affecté leur vie.

20090808-140052.jpg

Selon le directeur du Programme, M. Iyad Sarraj, l'enfant palestinien a perdu deux des éléments de la stabilité de sa vie, à savoir la sécurité et la présence d'un père capable de le protéger et de lui assurer ses besoins et ce, à cause de l'agression israélienne et de la destruction matérielle et morale que cette dernière a provoquée.

20090808-140129.jpg

"15% des enfants de Gaza souffrent de désordres mentaux dus à la détresse et à la violence accumulée dans leurs âmes", a ajouté M. Sarraj, tout en estimant que ceci aura des répercussions négatives sur leur avenir et leur créativité.

N.S. / R.Jorf

sana.sy

Un fort vent de changement souffle sur le Congrès du Fateh


08/08/2009

Des colons israéliens ont affronté hier un groupe de pacifistes israéliens et quelque 200 Palestiniens qui manifestaient contre la barrière de séparation en Cisjordanie. Jaafar Ashtiyeh/AFP
Des colons israéliens ont affronté hier un groupe de pacifistes israéliens et quelque 200 Palestiniens qui manifestaient contre la barrière de séparation en Cisjordanie. Jaafar Ashtiyeh/AFP
CONGRÈS L'élection d'un nouveau Comité central et d'un Conseil révolutionnaire aura finalement lieu aujourd'hui en raison du grand nombre de candidatures.

Le Fateh du président palestinien Mahmoud Abbas s'apprête à élire, pour la première fois en 20 ans, une nouvelle direction censée relancer le parti laïc affaibli par ses revers face au Hamas islamiste, ses divisions et sa mauvaise gestion.
L'élection d'un nouveau Comité central de 21 membres et d'un Conseil révolutionnaire de 120 membres devait se tenir hier après-midi, mais, selon des participants, n'aura finalement lieu qu'aujourd'hui en raison du grand nombre de candidatures.
Ce scrutin marquera le moment fort du Congrès du Fateh, son premier depuis 1989, qui s'est ouvert mardi dernier à Bethléem en Cisjordanie et doit se terminer demain.
« À l'issue du Congrès, le Fateh aura une nouvelle direction au sein de laquelle la jeune génération aura un rôle important, a déclaré un des ténors du Fateh, Nabil Chaath, au site officiel du Congrès. Cela redynamisera le mouvement et renforcera sa légitimité. »
Le Fateh monopolisait le pouvoir au sein de l'Autorité palestinienne avant d'être battu aux législatives en 2006 par le Hamas qui l'a ensuite délogé par la force de la bande de Gaza en 2007. Son pouvoir se limite depuis à la Cisjordanie occupée par l'armée israélienne.
Son déclin s'est accéléré depuis la mort en 2004 de son fondateur et chef historique Yasser Arafat, auquel M. Abbas a succédé à la tête du Fateh et de l'Autorité palestinienne.
Lors d'interventions houleuses depuis le début du Congrès, de nombreux délégués ont rendu la direction actuelle du Fateh responsable de ces échecs et protesté contre l'absence de bilans administratifs et financiers sur sa gestion lors des 20 dernières années, ternies par des accusations de corruption.
Dans ce contexte, seul M. Abbas, « le candidat du consensus » selon des délégués, est assuré d'être reconduit à son poste alors que la plupart des dirigeants actuels du Fateh risquent d'être poussés vers la sortie au profit de nouveaux visages.
Le nombre de candidatures au Comité central a atteint 131 et celui pour le Conseil révolutionnaire 496, ont indiqué des délégués.
« Un fort vent de changement souffle sur le Congrès. À mon avis, au moins la moitié des membres actuels du Comité central et du Conseil révolutionnaire seront remplacés », a indiqué à l'AFP un délégué sous le couvert de l'anonymat.
Le secrétaire général du Fateh en Cisjordanie emprisonné en Israël, Marwan Barghouthi, l'ex-chef de la Sécurité préventive, Jibril Rajoub, et le négociateur Saëb Erakat apparaissent comme les prétendants les plus sérieux au Comité central, qui gère le Fateh au jour le jour.
L'ex-homme fort du Fateh à Gaza et « chouchou » des Américains, Mohammad Dahlane, frappe lui aussi à la porte du Comité central bien qu'il soit tombé en disgrâce après la déroute face au Hamas, qui lui a été largement imputée.
Quelque 2 000 délégués participant au Congrès éliront les instances dirigeantes. Le Hamas a empêché des dizaines de délégués de Gaza d'y assister, mais ils pourront participer au vote à distance « grâce à un procédé en ligne », selon des participants.
« Tous les délégués pourront participer au vote, soit directement, soit à distance », a confirmé M. Chaath.
Le parti devra aussi adopter un nouveau programme politique. Le mouvement prône la négociation avec Israël pour un règlement du conflit, mais insistera aussi dans son programme « sur le droit du peuple palestinien à recourir à la résistance dans toutes ses formes pour recouvrer ses droits », selon M. Chaath.
l'orient le jour

Un journaliste français arrêté par la police à Jérusalem

publié le samedi 8 août 2009

Pierre Barbancey
Notre confrère prenait des photos de l’expulsion de familles palestiniennes dans la partie occupée de la ville.

La police et l’armée israéliennes ont beau marteler que, quoi qu’elles fassent à Jérusalem-Est, elles sont dans leur droit puisque « Jérusalem est la capitale une et indivisible d’Israël » (même si aucun pays au monde ne reconnaît l’occupation de la partie orientale de la ville), il semble néanmoins que les témoins ne soient pas les bienvenus. Pour preuve, ce qui s’est passé en début de semaine, dans le quartier de Sheikh Jarrah.

deux familles palestiniennes expulsées

La police anti-émeute israélienne a expulsé deux familles palestiniennes, Ghawi et Hanoun, de leurs maisons. Elles vivaient là depuis cinquante ans, depuis qu’elles sont devenues réfugiées en 1948, forcées de quitter - déjà - leurs habitations situées dans ce qui est maintenant Jérusalem-Ouest. Un tribunal israélien, saisi par un organisme de colons, Nahalat Shimon International, a ordonné aux deux familles de quitter leurs domiciles, leur donnant jusqu’au 19 juillet pour le faire, sous peine d’emprisonnement et d’amendes. Les maisons reviendraient aux colons. « Nahalat Shimon International veut démolir toute une partie du quartier, en chassant plusieurs centaines de Palestiniens, pour construire 200 logements pour des colons », affirme l’ONG israélienne Ir Amim, spécialisée dans le suivi de la colonisation de la partie orientale de Jérusalem, occupée et annexée par Israël en 1967.

Fin juillet donc, les colons sont arrivés à Sheikh Jarrah, sous protection policière, pour prendre possession des lieux. Les familles palestiniennes étaient encore là. Avec elles, des militants internationaux, venus les soutenir. Parmi eux, un groupe de Génération Palestine et un journaliste français (carte de presse n° 106 731), Nadir Dendoune. Notre confrère était en train de prendre des photos lorsque les policiers israéliens l’ont embarqué manu militari. Il raconte : « Ils m’ont emmené jusqu’à leur voiture et m’ont pris mon passeport non sans m’avoir donné des coups dans le ventre. L’un d’eux m’a dit qu’ils allaient me tuer tout en passant son pouce sur sa gorge, en signe d’égorgement. Un autre a dit que je n’étais pas français, que je m’appelais Nadir et que j’étais un putain d’arabe. » Dendoune est alors transféré au sinistre commissariat du Russian Compound, à Jérusalem, connu pour les sévices infligés aux prisonniers palestiniens. « Ils m’ont mis avec des Palestiniens dans une cellule. Les gardiens venaient me réveiller toutes les heures en demandant, à chaque fois, mon nom, mon prénom et ceux de mon père. » Il est ensuite présenté devant un tribunal, mains et pieds menottés, comme un criminel. L’audience n’aura pas duré dix minutes. « On lui reprochait deux choses », précise Léa Tsemel, avocate israélienne des droits de l’homme, bien connue, venue défendre Nadir. « D’abord d’être entré dans une propriété privée », c’est-à-dire les maisons que les colons se sont octroyées, et « d’avoir dérangé un policier ». Léa Tsemel, comme nous, ne sait pas très bien ce que signifie « déranger un policier ». Habituée au surréalisme judiciaire israélien, elle traduit cela par un refus d’obéissance. Nadir n’a plus le droit de se rendre à Sheikh Jarrah pendant 181 jours ! Une condamnation qui témoigne à elle seule du caractère politique de l’infraction reprochée au journaliste et autres inculpés : des Américains, des Suédois, des Allemands, des Britanniques et quelques Israéliens et Palestiniens.

Les Palestiniens dénoncent la colonisation

Les Palestiniens, qui veulent faire du secteur oriental de Jérusalem la capitale de leur futur État, dénoncent la colonisation comme le principal obstacle au processus de paix. Plus de 200 000 Israéliens sont installés dans une douzaine de quartiers de colonisation à Jérusalem-Est, où vivent 270 000 Palestiniens. Le but d’Israël est de judaïser la ville et de refuser ensuite aux Palestiniens toute revendication sur Jérusalem. Nadir en a été le témoin. La police a saisi ses clichés.

Nucléaire iranien : les enjeux israéliens

publié le samedi 8 août 2009

Pierre Morville
Derrière l’intransigeance affichée de l’Etat hébreu sur le dossier du nucléaire iranien, deux options restent ouvertes : la volonté d’une offensive à tout prix ; à laquelle Tel-Aviv pourrait éventuellement renoncer contre d’importantes contreparties. Mais lesquelles ?

Barack Obama a envoyé pas moins de quatre émissaires en Israël en début de semaine. Outre, Robert Gates, George Mitchell, l’émissaire spécial du président américain pour le Proche-Orient, James Jones le conseiller à la sécurité nationale et Dennis Ross, le conseiller spécial d’Hillary Clinton, ont tenté de convaincre l’État hébreu de ne pas faire cavalier seul sur la question du nucléaire iranien, et laisser à la diplomatie washingtonienne, le temps de porter ses fruits. Robert Gates s’est voulu évidemment rassurant : la main tendue à l’Iran n’est évidemment que temporaire : « L’offre de dialogue américaine, a expliqué le secrétaire d’état américain à la défense, n’est pas « à durée indéterminée ». « Nous traiterons la situation au moment approprié », a-t-il commenté.

Des sanctions sont une possibilité si la diplomatie échoue, a ajouté Robert Gates, en mentionnant également des projets pour un « parapluie de défense », destiné à protéger les alliés américains dans la région.

Ce vieux concept, issu de la Guerre froide, a été ressorti par Hillary Clinton, en tournée dans les pays du Golfe, le 21 juillet dernier.

Tel-Aviv se méfie du « parapluie de défense »

La ministre américaine des Affaires étrangères a déclaré la semaine dernière que l’Iran ne pourrait pas intimider et dominer la région si les États-Unis déployaient un tel « parapluie de défense ». Elle n’a hélas guère fourni de détails sur ce nouveau dispositif : à qui serait-il proposé ? Quelles représailles militaires américaines en cas d’agression de l’un de ses alliés ? La très grande timidité des USA lors de l’offensive russe en Géorgie a enlevé beaucoup d’illusions à nombre de capitales amies.

Face à Robert Gates, Ehud Barak, son homologue israélien est resté dans le vague : « Israël reste sur sa position fondamentale selon laquelle aucune option ne doit être écartée, même si la priorité à ce stade doit être donnée à la diplomatie », a commenté le ministre israélien de la Défense. De son côté, le pouvoir à Téhéran balaie d’un revers de main, une proposition qui à l’évidence ne lui est pas destinée : « Il n’y a pas besoin d’un parapluie de défense américain », a commenté lundi un porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hassan Qashqavi. Il est en revanche nécessaire que Washington demande à l’État hébreu de « démanteler ses propres 200 têtes nucléaires », a-t-il affirmé. « Bibi » Netanyahou doit partager la même opinion : au regard des risques actuels, Israël n’a pas vraiment besoin d’un parapluie nucléaire américain et tout à perdre à une dénucléarisation de l’ensemble du Moyen-Orient.

Car c’est bien là, l’une des dimensions du dossier en cours. L’an prochain, un nouveau cycle de discussions sur l’arsenal nucléaire international va s’ouvrir. C’était l’un des principaux thèmes abordés par Barack Obama lors du dernier sommet de Moscou. Le Président américain estime possible de réduire le stock général des bombes possédées par les différentes puissances nucléaires officielles (USA, Russie, France, Grande Bretagne, Chine), d’établir des contraintes pour les états qui n’ont pas signé le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) – Inde, Pakistan, Israël -, de faire rentrer dans le rang les indisciplinés (Corée du Nord, Iran), de dissuader les pays qui pourraient être tentés d’accéder à la bombe ( Égypte, Arabie, Brésil, Afrique du Sud, Algérie…). Une telle négociation ne pourrait aboutir au mieux qu’à une stabilisation de la situation actuelle. Son succès nécessiterait néanmoins de fortes pressions sur les états rétifs, tout en proposant aux uns et aux autres de sérieuses contreparties. Parmi celles-ci, figure au 1er plan, un plan de stabilisation de la grande région moyen-orientale qui passe prioritairement par un règlement honorable du très vieux conflit israélo-palestinien.

D’où les fortes inquiétudes de Tel-Aviv et les tentations du gouvernement ultra Netanyahou – Libermann de jouer les va-t’en guerre, d’autant qu’un apaisement durable des tensions au Moyen-Orient ferait perdre à Israël sa situation privilégiée « d’allié ultime des Etats-Unis et de l’Occident ».

La grande faiblesse de ce nouveau TNP repose néanmoins sur un vice de construction originel.

L’issue éventuellement positive d’un tel « deal » international, verrait en effet se confirmer la prééminence nucléaire des seules puissances « occidentales », plus la Chine. Toutes dénoncent les dangers de la prolifération nucléaire tout en en gardant soigneusement le monopôle.

Israël, 6ème puissance nucléaire mondiale

Les vingt dernières années n’ont pas hélas démontré, notamment après les turpitudes américaines dans un certain nombre de continents, une sagesse occidentale particulière en matière de relations internationales.

D’autant que « l’ouverture » au nucléaire se fait au cas par cas. Washington de façon contradictoire, a autorisé l’arme nucléaire au Pakistan pour la déplorer par la suite et Hillary Clinton a, lors de son voyage en Inde, ce mois-ci, conforter la coopération nucléaire des USA avec ce pays.

La position iranienne se comprend d’ailleurs fort bien dans ce contexte : ses principaux voisins (Pakistan, Russie, Israël) sont tous des puissances nucléaires. Pour cette raison, l’ensemble des composantes politiques de ce pays, quelles que soient leurs divergences par ailleurs, sont unanimes sur ce point : dans un contexte hostile et instable, la puissance perse doit se doter de l’arme de dissuasion. suprême. Face à cette volonté iranienne, les positions israéliennes ne sont pas, contrairement aux apparences, univoques. Selon Pierre Razou de l’IFRI, deux tendances, s’affrontaient en 2007 dans l’appareil d’état. Dans les faits aujourd’hui, elles continuent de coexister, les frontières entre les uns et les autres étant mouvantes au gré des circonstances.

Pour la 1ère position, la doctrine officielle, Israël n’acceptera jamais que l’Iran se dote de l’armement nucléaire « pour des raisons de survie » de l’état hébreu. Cette affirmation a été confortée par les déclarations irresponsables ou provocatrices d’Ahmadinejad appelant à la destruction d’Israël. Cette « menace vitale » serait renforcée, selon ses contempteurs, par « le renforcement de capacités militaires stratégiques qui permettraient aux Iraniens de s’en prendre plus facilement à Israël, telles que l’acquisition clandestine de douze missiles de croisière de type Kh-55 (crédité d’une portée de 3 000 km) auprès de l’Ukraine déjà en 2001, ou bien encore la mise en orbite par Téhéran du satellite de reconnaissance Sina-1 (par un lanceur russe) au mois d’octobre 2005 ».

Les tenants de la position intransigeante mettent également en valeur l’affaiblissement relatif du poids stratégique et géopolitique israélien dans la grande région, en cas d’apparition d’un nouveau compétiteur. Israël, avec environ 200 têtes nucléaires (dont plusieurs méga nucléaires) la possession de multiples vecteurs de frappes (avions missiles, sous-marins) est la 6ème puissance nucléaire mondiale, capable de frappes sur tout le territoire couvrant de l’Algérie au Pakistan, grâce notamment aux missiles Jéricho III. Une position de force qui lui serait contestée non seulement par l’Iran mais également avec l’apparition de candidats probables, surtout inquiets de la montée perse, à savoir l’Égypte et l’Arabie saoudite.

Une autre position existe en Israël. Ses tenants insistent davantage sur le caractère inexorable de l’acquisition de l’arme nucléaire par l’Iran et sur la faible possibilité d’un conflit ouvert entre Israël et l’Iran. En outre, ils soulignent pour les décennies qui viennent « la disproportion énorme entre l’arsenal iranien, virtuel pour le moment, et l’arsenal israélien, bien réel celui-ci », précisait le chercheur en 2007. Ils mettent également en avant le fait que la reconnaissance de fait d’une bombe iranienne permettrait à la puissance nucléaire israélienne d’être officiellement reconnue et à l’état hébreu de négocier en contreparties des garanties militaires et politiques américaines sur le très long terme.

Les États-Unis résignés au nucléaire iranien ?

La position dure s’est indiscutablement renforcée après les dernières élections israéliennes. Le Premier ministre Binyamin Netanyahou, l’extrémiste Avigdor Lieberman, ministre des affaires étrangères et le faucon Ehud Barak, ministre de la Défense nationale multiplient les ultimatums et les menaces.

L’armée israélienne, humiliée au Liban rêve d’une opération lui permettant de récupérer son aura et d’augmenter ses budgets (qui sont passés de 34% du budget de l’état en 1974 à 12% aujourd’hui). La population israélienne, gavée de prédictions alarmistes ne peut être qu’extrêmement inquiète….

Mais les deux écoles de pensée qui traversent l’exécutif israélien sont au moins d’accord sur un point : une intervention contre l’Iran des seules forces de « Tsahal » serait pour le moins aventureuse et sans garanties de beaucoup de succès. Il n’est plus question de rééditer la frappe militaire contre les installations nucléaires irakiennes d’Osirak, l’opération « Opéra » lancée par le gouvernement hébreu, le 7 juin 1981.

Le dispositif iranien est fortement déconcentré, enterré et bien défendu. Même une opération de bombardements, doublée d’assauts de commandos n’est pas sûr d’aboutir significativement.

Et ses conséquences géopolitiques régionales seraient évidemment dramatiques dans une région déjà sous tension. Tel-Aviv sait de surcroît que Washington ne donnerait pas son « feu vert », contrairement aux opérations menées en 2007 et 2009 contre des installations en construction en Syrie. Le gouvernement israélien craint qu’au contraire, les États-Unis et, secondairement, l’Union européenne, aient renoncé à toute intervention militaire et se préparent à s’accommoder du fait nucléaire iranien. Il semblerait en effet que les objectifs des possibles négociations à venir soient d’obtenir que l’Iran se contente du « seuil nucléaire », c’est-à-dire d’accepter de se doter de tous les moyens nécessaires (vecteurs compris) pour réaliser très rapidement des armes nucléaires sans passer en tant que tel à la production de bombes. C’est la situation actuelle du Japon et pourrait être, à tout moment, celle de l’Allemagne.

Les évènements qui sont intervenues en Iran, la division du pouvoir actuel, n’ont infléchi la position de Téhéran sur l’arme nucléaire ni dans un sens, ni dans un autre. Mieux, Khamenei et Ahmadinejad ne manqueraient pas d’exploiter à leur profit, un raid israélien en balayant toutes les revendications démocratiques au nom de « l’unité nationale » face à l’agression extérieure.

L’ensemble des facteurs pèsent donc contre une intervention militaire israélienne isolée et des sanctions économiques renforcées en début d’année prochaine ne risquent pas dans la conjoncture actuelle, d’obtenir des effets rapides.

La tentation d’un « coup » spectaculaire

D’où l’insistance de Washington à trouver des solutions même si elles sont plus symboliques que réelles, au problème palestinien, dans le droit fil du discours de Caire et de l’apaisement des tensions entre les États-Unis et le monde arabo-musulman. Mais là encore, la Maison-Blanche se heurte à l’intransigeance de l’état hébreu : Tel-Aviv, loin d’accepter de démonter les colonies de Cisjordanie, se refuse même à interdire les implantations sauvages en cours : selon Haaretz, le nombre des colons juifs installés en Cisjordanie a dépassé en juin le chiffre de 300000, en hausse 2,3% depuis janvier, chiffre auquel il faut ajouter les 200000 Israéliens établis à Jérusalem-Est.

Netanyahou se refuse à tous compromis, sachant que la coalition électorale aussi extrémiste qu’hétéroclite qui le soutient, n’y résistera pas. Mais cette intransigeance agace le gouvernement américain, revenu à une vision très pragmatique de ses purs intérêts nationaux. Les négociations économiques qui s’ouvrent la semaine prochaine avec le gouvernement chinois a beaucoup plus d’importance à ses yeux que les hourivaris du parlement israélien. Quitte, au besoin, à agiter la menace de sanctions financières ou le ralentissement de l’aide militaire . D’autant qu’il faut faire des économies : le budget de défense US représente 60% des budgets militaires de la planète et les 700 milliards dépensés chaque année sur les fronts extérieurs ne permet même pas à l’armée américaine de trouver une sortie honorable tant en Irak qu’en Afghanistan.

L’obstination israélienne est d’autant plus mal ressentie que l’image internationale de l’état hébreu s’est encore davantage ternie avec le brutal écrasement de Gaza. Le gouvernement israélien est donc coincé. Sera-t-il tenté de desserrer l’étreinte en montant un « coup » plus médiatique que militaire contre l’Iran, au risque et au bénéfice simultanés, d’une nouvelle crise internationale qui une fois de plus, marginaliserait la question des frontières israéliennes au détriment d’une déstabilisation régionale ? Le peu de crédit politique du gouvernement Netanyahou-Libermann à Washington, y compris au sein même du congrès américain, rend cet opération peu probable. Mais pas impossible.

publié par le Quotidien d’Oran

http://www.lequotidien-oran.com/?ne...

CONGRÈS DU FATAH À BETHLÉEM : NOUS AVONS UN PARTENAIRE

Ha¹aretz, 7 août 2009
samedi 8 août 2009, par : Rédaction Enfants de (la) Palestine,

e sixième congrès du Fatah à Bethléem a énormément fait parler de lui à cause des luttes internes entre ses clans et entre les dirigeants du mouvement. Mais si ces luttes ont eu pour objet principal le contrôle de positions-clés au sein du mouvement ainsi que des questions constitutionnelles, on a un peu passé sous silence l'approche générale du Fatah à l'égard du conflit israélo-palestinien.

e nouveau programme du Fatah, ainsi que le discours du président Mahmoud Abbas, ont bénéficié du soutien quasi unanime des plus de 2 200 délégués venus de toute la diaspora palestinienne. Depuis Bethléem, ils ont envoyé un message sans équivoque : le choix stratégique du mouvement national palestinien demeure deux États pour deux peuples.

Bien que le premier congrès organisé par le Fatah depuis 20 ans se soit tenu à l'ombre de l'occupation israélienne et d'un processus de paix dans l'impasse, le mouvement s'est engagé à privilégier l'option diplomatique et les principes de l'initiative de paix arabe. Le Fatah s'est officiellement différencié du Hamas et a rejoint le consensus arabe et international, c'est-à-dire la création d'un État palestinien géographiquement continu sur la base des frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, et une solution juste au problème des réfugiés, en accord avec Israël, sur la base de la résolution 194 des Nations unies.

Le congrès a rejeté l'exigence de reconnaître Israël en tant que « État du peuple juif », ainsi que l'idée d'un État palestinien aux frontières provisoires. Il est dommage que l'appel à des liens plus étroits avec le camp de la paix en Israël ait été entaché d'une allusion révoltante à l'assassinat de Yasser Arafat par Israël.

Mais aussi bien le programme du Fatah que le discours de son président ont été clairs : en l'absence d'un réel progrès vers une solution à deux États, le mouvement passerait alors, soit à une lutte en vue de créer un État binational unique entre la Méditerranée et le Jourdain, soit à une déclaration unilatérale d'indépendance d'un État dans les frontières de 1967.

Bien plus : si des négociations ne réussissent pas à mener à la fin de l'occupation dans un avenir proche, le Fatah se réserve le droit de se battre pour la liberté du peuple palestinien par des voies légitimes, y compris en combattant les colons et les forces qui les protègent, et en s'engageant dans la désobéissance civile non armée. Les deux points démontrent les dangers auxquels Israël aura à faire face si la solution de la partition se trouve de nouveau dans l'impasse.

L'énorme intérêt soulevé dans l'opinion palestinienne par ce congrès et le degré de participation impressionnant des délégués montrent qu'en dépit des nombreuses crises que le Fatah a connues, il est toujours le mouvement populaire qui mène le jeu en Cisjordanie. L'opinion et les décideurs en Israël feraient bien d'étudier attentivement les résolutions du congrès de Bethléem.

Il est tout à fait normal qu'Israël n'accepte pas le programme du Fatah, de même qu'il est naturel que la direction palestinienne s'oppose au programme du Likoud. Mais l'approche du Fatah à l'égard du processus de paix réfute l'argument de la droite selon lequel « il n'y a pas de partenaire palestinien ».

Le sort du pragmatisme du côté palestinien dépendra largement de la politique d'Israël concernant les termes de la reprise des négociations.

Cela comprend la question du gel de la colonisation, les différences d'appréciation entre les parties à propos d'un accord définitif et le degré de détermination dont fera preuve la communauté internationale pour réduire ces différences.

Traduit par : Gérard

Source : http://www.haaretz.com/hasen/spages...