mercredi 15 juillet 2009

De la bonne volonté, mais pas d'argent

Par JPOST.FR

14.07.09

L'envoyé du Quartet Tony Blair a déclaré lundi qu'Israël n'avait pas assez de moyens financiers pour mettre en œuvre les récentes mesures annoncées pour améliorer les conditions de vie des Palestiniens de Judée-Samarie.

Tony Blair et Binyamin Netanyahou.
PHOTO: AP , JPOST

Le gouvernement envisage de retirer certains barrages routiers et postes de contrôle.

L'envoyé du Quartet a toutefois apprécié les efforts israéliens en ce sens, et espère qu'ils se poursuivront. Blair s'est exprimé durant une réunion avec le Premier ministre Binyamin Netanyahou et le vice Premier ministre, Silvan Shalom.

Lors de cette réunion, Netanyahou a rappelé les projets du gouvernement : augmenter les heures d'ouverture du poste frontalier d'Allenby. Il a également mentionné l'idée du développement d'une zone industrielle près de Bethleem, et d'une zone agricole près de Jéricho.

Netanyahou et Shalom ont souligné que plus d'améliorations seraient possibles si la partie palestinienne coopérait davantage.


Le téléphone autorisé pendant Shabbat

Par ELAN MILLER

14.07.09

Le Rabbin Dov Lior, chef de l'implantation de Kiryat Arba, a donné l'autorisation aux habitants de Judée-Samarie d'utiliser leur téléphone portable le jour du shabbat en cas de mouvements de l'armée israélienne vers les avant-postes.

Des activistes protègent les avant-postes de l'armée israélienne
PHOTO: JPOST

« Si un mouvement des soldats est remarqué dans le but de détruire nos avant-postes, vous pouvez utiliser vos téléphones portables, même durant le Shabbat, afin de prévenir à temps les activistes », a déclaré le rabbin.

Parallèlement, un message a été diffusé en boucle par les comités d'action d'Efrat, du Goush Etzion, de Kiryat Arba et d'Hébron, recommandant aux habitants des implantations de rester vigilant : « Devant la menace de destruction de nos avant-postes, il est demandé aux citoyens de rester en alerte et de prévenir tout mouvement suspect des troupes armées. »

Selon Nadia Matar, une des représentantes des Comités, les habitants des implantations sont inquiets de voir leurs localités démantelées à tout moment depuis la dernière rencontre entre le ministre de la Défense Ehoud Barak et l'envoyé américain au Proche-Orient George Mitchell.

Le rabbin sioniste Dov Lior est reconnu pour ses propos controversés. Dans une interview au début de l'année, il avait interdit aux Juifs de louer leurs propriétés ou leurs biens à des Arabes en Israël.

En 2005 lors du retrait israélien de la bande de Gaza, il avait appelé les étudiants à ne pas prendre part à « l'expulsion des Juifs. »

jpost.com

Fausse attaque

Par JPOST.FR

14.07.09

Tsahal met les choses au clair. Les quatre Israéliens qui ont déclaré avoir été agressés lundi soir près du tombeau de Yehoshoua, en Judée-Samarie, ont en réalité eu un accident de voiture.

Trois blessés après une attaque à Kif el-Hares.
PHOTO: AP , JPOST

Entrés illégalement dans la localité de Kif el-Hares, ils auraient voulu se décharger de toute responsabilité en mettant l'accident sur le compte d'une attaque palestinienne.

L'armée avait déjà des doutes après l'inspection de la voiture car elle ne présentait aucune trace de projectiles supposés lancés par les Palestiniens.

Le récit des quatre hommes est le suivant : alors qu'ils quittaient les lieux en voiture pour se rendre à un mariage, les quatre hommes disent avoir été agressés par des villageois qui ont commencé à jeter des pierres sur le véhicule.

Le conducteur a fini par perdre le contrôle de sa voiture pour venir s'encastrer dans un mur en bêton.

Après l'incident, trois des passagers ont fui vers la jonction Ariel où ils ont été pris en charge par des services d'urgences.

Le blessé le plus grave a été évacué par les airs vers l'hôpital Beilinson à Petah Tikva.
Tsahal est ensuite parti à la recherche du quatrième homme, craignant qu'il soit pris au piège dans le village. L'armée a fini par entrer en contact avec lui. Il s'en est sorti indemne.

Obama défend la création d'un état palestinien face aux dirigeants juifs

14/07/2009 Le président américain Barack Obama a assuré que la création d'un état palestinien est dans l'intérêt de l'entité sioniste, assurant vouloir dire franchement son avis sur les intérêts d'Israël qu'il connaît différemment de la façon d'agir de dirigeants israéliens.
Obama a exprimé cette position lors d'une première rencontre du genre à la maison Blanche avec 15 dirigeants juifs américains représentants 14 organisations juives pro-israéliennes.
Selon le quotidien israélien Haaretz, cette réunion visait à éclaircir l'atmosphère suite à des allégations que son administration allait prendre une ligne dure à l'encontre d'Israël pour ses activités de colonisation.

Lors de la réunion, les dirigeants Obama a dit vouloir aider "Israël" à surmonter son problème démographique par parvenir à un accord sur une solution à deux États, mais que pour ce faire, Israël devrait "se livrer à une profonde autoréflexion."


Un des participants à la réunion a demandé au président d'adopter en public un profil bas en ce qui concerne les différences entre son administration et le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu, sur le gel des activités de construction d'implantation en Cisjordanie.

Ce qu'Obama a rejeté, au motif que "cette situation n'est pas utile", signalant que pendant les huit années de l'administration Bush, "ces désaccords n'ont jamais été rendus publics, mais qu'une telle approche n'est pas utile pour faire avancer le processus de paix".

Obama a ajouté qu'il existe une petite fenêtre d'opportunité pour faire avancer le processus de paix et qu'il envisage de parler ouvertement et honnêtement avec Israël - "un véritable ami des États-Unis" - Comme il l'a fait avec les pays arabes dans son discours à l'Université du Caire en Juin.

Parmi les groupes présents à la réunion figuraient l'American Israel Public Affairs Committee, l'Anti-Defamation League, Hadassah, le Conseil juif pour les affaires publiques, le National Jewish Democratic Council, l'Union orthodoxe, l'United Jewish Communities, l'Union for Reform Judaism, la Synagogue de conservateur, le judaïsme, l'American Jewish Committee et de la Conférence des présidents des principales organisations juives, dirigée par l'ami de longue date d'Obama Alan Solow, qui a demandé la réunion.

«Il [Obama] a révélé qu'il y a plus de progrès que le paraissent dans les négociations et les pourparlers très positifs entre Mitchell et Barak et entre les deux administrations", a déclaré un participant, Malcolm Hoenlein, vice-président de la Conférence des présidents.

Assurant que l'obstacle majeur pour Obama a été l'insistance d'Israël à permettre une «croissance naturelle» des colonies existantes.
"Obama a souligné que la poursuite de l'expansion des colonies de peuplement n'est pas dans l'intérêt des États-Unis ni d'Israël, a rapporté Jeremy Ben-Ami, directeur général de J Street, un lobby pro-israélien à Washington, selon lequel le président américain " a fait valoir les positions en vue de parvenir à deux États pour deux peuples", affirmant que cette position est soutenue par la majorité de la communauté juive aux États-Unis qui ont voté pour Obama.


Sur la question nucléaire iranienne, Obama a dit aux dirigeants juifs que "la porte du dialogue est ouverte. Si les Iraniens ne marche pas à travers elle, toutefois, nous devrons voir comment nous procédons. Mais ce serait une erreur de parler maintenant de ce que nous allons faire et comment nous allons faire ".

almanar.com

Le choix du Hamas à l’ère Obama : reconnaissance ou résistance ?

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Ali Abunimah

par Ali Abunimah*

En tendant la main au Hamas sous conditions, le président Obama a placé le mouvement de résistance face à un dilemme : soit accepter ces préconditions et se renier, soit les refuser et s’enfermer dans une impasse. Dans un long discours de réponse, Khaled Mechaal a courageusement réaffirmé les objectifs de son mouvement sans fermer la porte. Ce faisant, observe Ali Abunimah, le Hamas repositionne sa rhétorique pour préserver son intégrité.

Dans son important discours politique du 25 juin dernier, Khaled Mechaal, chef du bureau politique du Hamas, a tenté l’impossible : présenter l’organisation de résistance islamique palestinienne comme un partenaire bien disposé à l’égard d’un processus de paix mené par les États-Unis, tout en restant attaché aux principes et aux bases du mouvement politique.

C’est le dilemme auquel chaque direction palestinienne, voire presque tout mouvement de libération, finit par devoir se confronter. C’est un choix, comme l’a souligné le politologue Tamim Barghouti, entre reconnaissance et légitimité. Selon Barghouti, confrontée au même dilemme, la vieille garde de la direction de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), a choisi la reconnaissance et a perdu sa légitimité, ouvrant la voie à l’émergence du Hamas. À présent, c’est au tour du Hamas : le prix exigé par les USA et leurs alliés pour que le Hamas soit pris comme interlocuteur est l’abandon des principes mêmes sur lesquels le mouvement a construit son soutien populaire.

Le discours de près d’une heure que Mechaal « a adressé au peuple palestinien et au monde » était présenté comme une réponse aux discours du Président Obama au Caire [1]et du Premier Ministre israélien Netanyahou mi-juin [2].

Dans son discours du Caire, Obama appelait les États-uniens et les musulmans à s’engager dans « un effort soutenu pour s’écouter les uns les autres ; pour apprendre les uns des autres ; pour se respecter les uns les autres, et pour chercher un terrain commun ». S’il parle sérieusement, il devrait - de même que les autres - prêter attention à ce que le Hamas dit devant des audiences intérieures, régionales et internationales. Les objectifs de Mechaal - très tendus - étaient de montrer que son mouvement est prêt à traiter avec les USA, à tracer des lignes rouges, à rassurer les partisans du mouvement et les Palestiniens en général et à gérer les dissensions internes palestiniennes.

Tout d’abord, le discours cherchait à présenter le Hamas comme un mouvement nationaliste dont l’islamisme correspond à un grand consensus palestinien. Mechaal s’est servi d’un message explicitement œcuménique pour contrer les revendications de nature exclusivement juives de Natanyahou sur la terre de Palestine. Selon Mechaal, les racines des Palestiniens remontent à des milliers d’années « dans ce pays béni de prophètes et de messages, celui de l’ascension nocturne [de Mahomet], des lieux saints musulmans et chrétiens - mosquée al-Aqsa, Dôme du Rocher, églises de la Nativité et du Saint-Sépulcre ».

De manière plus générale, il a cherché à dépeindre les musulmans comme représentant les vraies valeurs auxquelles les Occidentaux se disent les plus attachés et à dissocier le Hamas de comparaisons caricaturales et fausses comme avec les Talibans. « Nous [musulmans] sommes ceux qui ont présenté au monde et à l’humanité la science, la civilisation, la culture et les grandes valeurs humanitaires, des valeurs telles que justice, liberté, égalité, compassion et tolérance, et les valeurs d’interaction et non pas de confrontation entre les civilisations » a déclaré Mechaal.

Il s’est réjoui d’un « changement de ton » du Président Obama mais en soulignant à plusieurs reprises que seul un changement de politique serait pris en compte. Il a néanmoins vu dans ce ton nouveau le fruit de « la persévérance opiniâtre du peuple de la région, résistant en Palestine, au Liban, en Irak et en Afghanistan ». Selon Mechaal, une telle résistance a contrarié les plans de l’administration de l’ancien président George W. Bush pour dominer la région, obligeant les électeurs étatsuniens à chercher une autre voie pour sortir leur pays de crises et de bourbiers croissants.

Il a admonesté les leaders qui ont « fait la promotion et le marketing » des politiques de Bush. « Si le peuple de la région les avait écoutés, dit Mechaal, la politique de Bush et des néo-conservateurs aurait peut-être réussi et la situation de la région serait inimaginablement pire ». Mechaal a exprimé le scepticisme ambiant tout en espérant peut-être que les promesses d’Obama vaudraient plus que les paroles similaires à propos de la Palestine prononcées par l’administration Bush.

Répondant à la leçon d’histoire d’Obama, Mechaal n’a pas cherché à nier l’Holocauste nazi mais à se l’approprier. Il a engagé Obama à réfléchir en détail sur « les souffrances des juifs et leur Holocauste en Europe, tout en ignorant nos souffrances actuelles et l’holocauste israélien contre notre peuple palestinien, qui se poursuit depuis des décennies ».

Il a souligné que même si les Palestiniens n’ont entendu que des paroles, ils étaient prêts à juger les États-Unis sur leurs actes, qui devraient « commencer par la reconstruction de Gaza et la levée du blocus, la fin de l’oppression et de la pression sécuritaire en Cisjordanie, permettant la mise en œuvre d’une réconciliation palestinienne sans pressions ni interférences extérieures ».

La « seule chose » qui puisse convaincre les Palestiniens, les arabes et les musulmans, a affirmé Mechaal, « ce sont une volonté et des efforts états-uniens et internationaux véritables pour cesser l’occupation et lever l’oppression qui pèse sur notre peuple, lui permettre d’exercer ses droits à l’autodétermination et la réalisation de ses droits nationaux ». Si l’administration Obama prend une telle initiative, ajoute Mechaal, « alors nous-mêmes et toutes les forces de notre peuple serons prêts à coopérer avec elle et avec tout effort international dans cette direction ».

« Le nouveau langage [d’Obama] envers le Hamas, soulignait Mechaal, est le premier pas dans la bonne direction vers un dialogue direct sans conditions ». Et c’est là le point crucial. Négocier avec le Hamas, dit Mechaal, doit se baser sur la reconnaissance de son mandat démocratique et non via l’imposition de conditions arbitraires telles que celles du Quartette, qui appellent le mouvement à reconnaître Israël, à renoncer à la violence et à reconnaître les accords déjà signés.

Mechaal a réaffirmé les lignes rouges politiques du Hamas tout en conservant un sens de la flexibilité. En particulier, Mechaal :

* a rejeté l’État palestinien envisagé par le leader israélien comme « une entité déformée, une vaste prison pour la détention et la souffrance, et non la maison nationale que mérite un grand peuple ».

* a rejeté l’exigence d’Israël d’être reconnu comme un « État juif » - et a lancé un avertissement contre toute connivence arabe ou palestinienne - « parce que cela signifie supprimer le droit au retour dans leurs maisons de six millions de réfugiés, et l’expulsion forcée hors de leurs villes et villages de notre peuple dans les territoires de 1948 [citoyens palestiniens d’Israël] ». L’exigence d’Israël, selon Mechaal, n’est pas différente des demandes racistes faites par l’Italie fasciste et les nazis.

* a réaffirmé la précédente acceptation par le Hamas du « programme qui représente les exigence minimales de notre peuple » pour « l’établissement d’un état palestinien dont la capitale est Jérusalem avec la souveraineté complète sur les frontières du 4 juin 1967, après la levée des forces d’occupation et le démantèlement de toutes les colonies, et la réalisation du Droit au Retour ».

* a réaffirmé que « le Droit au Retour des réfugiés dans les maisons d’où ils ont été expulsés en 1948 est un droit national et un droit individuel détenu personnellement » par les réfugiés « et aucun leader ni négociateur ne peut y renoncer ou transiger ».

Mechaal a également offert une réponse nuancée à l’appel d’Obama aux Palestiniens pour qu’ils abandonnent « l’impasse » de la violence au profit d’une résistance non-violente. « Nous réaffirmons notre adhésion à la résistance comme choix stratégique pour libérer la patrie et restaurer nos droits » a dit Mechaal, citant la résistance armée de l’Europe à l’Allemagne nazie, la résistance états-unienne au joug britannique et les luttes anticoloniales vietnamienne et sud-africaine comme des précédents pour les Palestiniens.

« La résistance non-violente est appropriée dans un combat pour les droits civils » a argué Mechaal, « mais lorsqu’il s’agit d’une occupation militaire utilisant des armes conventionnelles et non conventionnelles, une telle occupation ne peut être affrontée que par la résistance armée ». Les Palestiniens ont été contraints de prendre les armes, a dit Mechaal. Il pourrait aussi avoir sous-entendu que si les Palestiniens changeaient la définition de leur lutte en une lutte pour les droits civils, alors les moyens appropriés de résistance changeraient également.

« La résistance est un moyen et non une fin, » a dit Mechaal « et elle n’est pas aveugle. En effet, elle perçoit les changements en cours ». Cependant, tout en défendant fermement le droit à la résistance armée - voire en menaçant de nouvelles opérations pour faire des prisonniers israéliens si c’était le seul moyen de libérer des prisonniers palestiniens - Mechaal a aussi reconnu d’autres formes de lutte. Il a appelé à des efforts accrus de solidarité palestinienne, arabe et internationale, notamment des effort continus pour rompre le siège de Gaza, résister au mur de l’apartheid et aux colonies et empêcher les destructions de maisons et la « judaïsation » à Jérusalem.

Pour les leaders du Hamas, les risques liés à une soumission aux conditions préalables occidentales se voient simplement en regardant la trajectoire de l’Organisation de Libération de la Palestine qui a reconnu Israël en 1993, renoncé à la lutte armée et signé les accords d’Oslo. Depuis cette époque, argue Mechaal, l’occupation et son oppression se sont accrues tandis que le nombre de colonies israéliennes et de prisonniers palestiniens augmentait.

Comme Mechaal l’a déclaré, « Ces conditions sont sans fin, dès que les négociateurs palestiniens en acceptent une, de nouvelles conditions sont imposées. Par exemple, d’abord la condition a été de reconnaître Israël, maintenant elle est de reconnaître la judaïté d’Israël. Ensuite, que Jérusalem est sa capitale éternelle, renoncer au Droit au Retour, accepter que les blocs de colonies resteront. Ensuite [les Palestiniens] doivent non seulement abandonner la résistance, mais ils doivent eux-mêmes travailler à opprimer, poursuivre et désarmer la résistance ».

Ce dernier point était une référence à la campagne d’arrestations en Cisjordanie et à ce que Mechaal appelait d’autres « mesures d’oppression entreprises par l’Autorité [palestinienne] et le gouvernement de Salam Fayyad et ses forces de sécurité sous la supervision du général américain [Keith] Dayton ». Mechaal a présenté cette coopération en cours entre les forces sécurité de Ramallah, Israël et les États-Unis comme le principal obstacle aux pourparlers de réconciliation palestiniens au Caire afin de restaurer une direction nationale unifiée.

Quand le Hamas a remporté les élections législatives de 2006, l’administration Bush a lancé un programme supervisé par le général Keith Dayton pour armer et entraîner des milices anti-Hamas nommément loyales au président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas. La campagne s’accompagnait de ce que le Hamas et certains groupes pour les droits humains décrivaient comme une répression systématique de politiciens, professeurs, œuvres caritatives et journalistes suspectés de sympathies ou de liens avec le Hamas. Le Hamas a souvent exercé des représailles en arrêtant des individus liés au Fatah dans le Bande de Gaza. Ces dernières semaines, les milices supervisées par Dayton ont tué plusieurs membres du Hamas en Cisjordanie, apparemment en tentant de les arrêter. Mechaal a savamment attiré l’attention sur le rôle externe d’attiser les divisions palestiniennes - et combien peu de choses ont vraiment changé depuis l’administration Bush - en « appelant Obama à retirer Dayton de Cisjordanie en le réexpédiant aux États-Unis, conformément au nouvel esprit de changement ».

Tout au long de son discours, Mechaal a cherché à rassurer les Palestiniens sur le fait que le Hamas n’abandonnerait pas ses principes essentiels pour une quête de reconnaissance et de pouvoir. « Le pays est plus important que l’autorité, et la libération passe avant un État » dit-il à un moment donné, et « aucune direction palestinienne n’a le droit de renoncer aux droits nationaux palestiniens pour prix d’une reconnaissance ».

Certains Palestiniens s’inquiètent qu’en dépit de telles assurances, le Hamas a déjà emprunté le chemin contre lequel Mechaal mettait en garde, quant aux risques de rendre vains les sacrifices consentis par les Palestiniens, spécialement à Gaza. Haidar Eid, un analyste indépendant à Gaza, écrivait avant le discours de Mechaal que certaines des premières réponses enthousiastes du Hamas au discours du Caire d’Obama, tout comme l’acceptation de la solution bi-étatique, indiquaient « le début d’un processus de détérioration - voire d’osloïsation - non seulement sur le plan de la rhétorique mais aussi de l’action ». Cet auteur a entendu exprimer des craintes similaires par des Palestiniens en Cisjordanie et récemment à Amman. Comme beaucoup de Palestiniens considèrent qu’une génération antérieure de chefs de la résistance a tourné le dos aux intérêts et aux droits les plus fondamentaux de son peuple, —tout en prétendant les faire respecter— de telles craintes sont loin d’être rares ou irrationnelles.

Selon une autre analyse actuellement en circulation sur le changement au Hamas, ce dernier a accepté la position du « consensus » palestinien autour de la solution biétatique sur chaque pouce des territoires occupés de 1967 avec abandon de toutes les implantations et avec Droit au Retour. Mais il sait qu’aucun accord de paix potentiel émanant d’une initiative Obama n’atteindra jamais ces conditions minimales, et que si Abbas et l’ancien Premier ministre israélien Ehoud Olmert n’ont su atteindre ne seraient-ce que les grandes lignes d’un accord après deux ans de négociations, les chances d’accord avec un cabinet Netanyahou-Lieberman sont plus minces encore. Dans ce scénario, le Hamas n’a pas besoin de barrer la route à une solution biétatique, parce qu’elle échouera de toute manière. Mais en disant qu’il accepterait ce résultat minimaliste, il éviterait qu’on lui reproche l’échec et il serait disculpé de son adhésion à la résistance.

Ce que nous savons avec certitude, c’est que les dirigeants du Hamas, et les Palestiniens en général, ont été mis sous très forte pression —occupation, blocus, sièges mortifères, crimes de guerre et crimes contre l’humanité israéliens— et que la grande majorité ne s’est pas encore soumise aux conditions d’Israël. Mais en soulignant le rôle de la résistance et du combat pour la libération, le Hamas n’a pas donné une claire vision de ce que représente la libération, sinon la vision peu convaincante et de moins en moins réaliste des deux États (sans parler de sa longue Charte périmée, tant citée, qui n’offre pas d’indications à la pensée actuelle du mouvement).

Le discours de Mechaal confirme le changement à long terme du Hamas, qui l’éloigne de la rhétorique islamique et le rapproche du discours nationaliste palestinien dominant. Il indique que le Hamas est très sensible à l’opinion publique internationale et palestinienne et a conscience que les Palestiniens doivent élaborer une vraie solidarité internationale dans le cadre d’une stratégie pour aplanir le flagrant déséquilibre des forces avec Israël. Mais il n’est pas prêt à rechercher la reconnaissance à tout prix. Tout cela n’est pas sans implications pour le message et les méthodes du mouvement.

Cela laisse le champ libre à un débat urgent entre Palestiniens sur ce que devrait être cette vision future et sur le rôle que devrait jouer la résistance sous toutes ses formes légitimes. Aucun groupe de dirigeants, ni du Hamas ni d’aucune autre organisation, ne pourrait ni ne devrait supporter la charge de restaurer les droits palestiniens par lui-même. Le Hamas, comme d’autres organisations palestiniennes, ne peut être qu’un gardien des droits fondamentaux dans la mesure où il est embarqué dans un mouvement plus large mobilisé en Palestine et globalement pour défendre ces droits.

Et si les interlocuteurs potentiels du Hamas cherchent sincèrement des moyens de reconnaître le mandat démocratique du mouvement sans essayer de le forcer à perdre sa légitimité, il y a des précédents. Le Congrès National Africain en Afrique du Sud et l’Armée Républicaine Irlandaise ont tous deux été capables de participer à des négociations politiques abouties qui ont tiré leurs pays respectifs d’impasses politiques et militaires désastreuses, sans devoir se soumettre à des conditions préalables inacceptables. Cela a demandé une mesure de leadership, de prévoyance et de courage politique qui ont été notoirement absents dans les tractations internationales avec le Hamas.

 Ali Abunimah

Cofondateur de The Electronic Intifada. Dernier ouvrage paru : One Country : A Bold Proposal to End the Israeli-Palestinian Impasse (Metropolitan Books, 2006)..


Traduction de l’anglais par Marie Meert (Info-Palestine.net).


Palestine, le 14 juillet 2009

Palestine - 14-07-2009

Par Palestine Info
Des chars israéliens envahissent Gaza et l’armée kidnappe des civils en Cisjordanie.

Des chars et des bulldozers israéliens ont envahi mardi après-midi des terres situées au nord de la Bande de Gaza. Des témoins ont dit que des chars israéliens ont labouré des terres agricoles à Beit Hanoun et ouvert le feu sur les maisons. Les bulldozers sont arrivés après, pour continuer à défoncer les terres agricoles.

Les Brigades al-Qassam, la branche armée du parti Hamas au pouvoir à Gaza, ont dit que leurs combattants avaient affronté les troupes qui envahissaient le secteur et tiré des missiles RPG sur elles. Il n’y a pas eu de blessés.

En Cisjordanie, l’armée israélienne a kidnappé 12 palestiniens pendant des invasions, 7 à Qalqilia, 2 à Bethléem et 3 à Hébron.
Les troupes ont fouillé et vandalisé les maisons à Bethléem et à Hébron. A Azoun Atmath, près de Qalqilia, les soldats ont attaqué des maisons du village, et kidnappé 7 civils, dont 2 enfants.

L’armée prétend que les kidnappés avaient jeté des pierres sur la route pour colons.

D’autre part, les bulldozers israéliens ont détruit 4,5 acres de terres du village d’Urif, près de Naplouse. Les sources locales ont rapporté que les terres, qui appartiennent aux fermiers palestiniens, sont situées près de la colonie israélienne illégale d’Yitshar. Les colons veulent agrandir leur colonie illégale. Lorsque les Palestiniens ont voulu arrêter les bulldozers, les colons les ont attaqués.

Un peu plus tôt, un groupe de colons israéliens armés a attaqué et blessé un jeune palestinien lundi soir à Hébron. Hanni Abu Hikal, 14 ans, a été légèrement blessé par les coups des colons.

Les colons ont dit que les colons avaient attaqué le jeune homme près de chez lui, à Tal Rumeida, à Hébron. Le jeune a pu quitter l’hôpital ce matin.
Source : Palestine Info
Traduction : MR pour ISM

Laissez le convoi Viva Palestina entrer dans Gaza

Egypte - 14-07-2009

Par Viva Palestina
Alors que nous écrivons ce texte, le convoi Viva Palestina n’a pas obtenu du gouvernement égyptien l’autorisation d’entrer dans Gaza.
Ce convoi est le plus important convoi américain d'aide humanitaire organisé par le député britannique George Galloway et le vétéran du Vietnam et militant contre la guerre, Ron Kovic. Il transporte des fournitures médicales à destination de la population de Gaza, qui a été la cible d'attaques brutales et d'un blocus permanent de la part des Forces d’Occupation Israéliennes.


Une délégation du convoi composée de près de 200 personnes est partie pour le Caire, en Egypte entre les 4 et 7 Juillet, avant de se rendre à Gaza pour fournir une aide humanitaire très attendue à la population : des fauteuils roulants, des déambulateurs et des fournitures médicales.

Parmi les participants, se trouvent l’ancien membre du Congrès, Cynthia McKinney, un membre du Conseil de la ville de New York, Charles Barron, et des membres de nombreuses organisations.


Viva Palestina a publié l’appel humanitaire ci-dessous :

Viva Palestina-États-Unis demande à tous ses amis et sympathisants de se rassembler devant tous les consulats et ambassades d’Egypte aux Etats-Unis (ndt : et ailleurs), le mardi 14 Juillet pendant que nous nous dirigerons vers le canal de Suez et entrerons dans la péninsule du Sinaï pour apporter de l'aide humanitaire et des fournitures médicales aux habitants de Gaza .

Nous avons répondu à toutes les nouvelles exigences bureaucratiques imposées par les autorités égyptiennes, et nous avons donc le droit de nous attendre à un passage rapide vers la bande de Gaza.

Toutefois, nous devons nous préparer à de nouvelles tentatives injustifiées destinées à nous frustrer, avec l’objectif d’empêcher de tels convois dans le futur.

Les individus et les groupes qui se rassembleront devant les ambassades et consulats égyptiens demain pourront soit nous aider à franchir ces checkpoints, soit fêter notre réussite.

Nous voulons être à la frontière de Gaza mardi soir et dans la bande de Gaza mercredi matin. Vive la Palestine!

Laissez l’aide passer !

Laissez le convoi passer !

Laissez les camions passer !

Dernières informations :
14 Juillet - 16 h

Les autorités égyptiennes ont accepté l'entrée dans Gaza du convoi Viva Palestina. Nous devrions entrer demain matin ou au plus tard jeudi matin.
Nous pourrons apporter l'ensemble de l'aide humanitaire achetée au Caire mais nous ne pourrons pas faire entrer les véhicules dans Gaza.
Nous n'avons qu'une autorisation de 24 heures.

Nous avons tous du signer le document ci-dessous et payer 30 Dollars pour l'obtenir.

"J'ai lu et compris l'alerte de voyage émise par département d'État américain relative à l'entrée dans la bande de Gaza;

J'assume moi-même le risque et je comprends que l'ambassade ne recommande pas mon voyage dans la Bande de Gaza;

Je comprends aussi que l'ambassade ne peut me fournir de services consulaires dans la bande de Gaza "


3 jeunes Parisiens font partie du convoi.

Vive le 14 Juillet ! Vive la Palestine !

Liberté, Egalité et Fraternité à tous


14 juillet à 10h

Le convoi Viva Palestina est autorisé à entrer dans Gaza pour 24h et sans les véhicules, c'est à dire sans l'aide humanitaire.

D’après nos dernières informations, George Galloway et son équipe refusent cette proposition. Ils préfèreront brûler l’aide eux-mêmes en signe de protestation plutôt que de la laisser aux Egyptiens !

HONTE SUR L'EGYPTE !


N'hésitez pas à protester auprès de l'Ambassade d'Egypte :

Ambassade d'Égypte en France
90 av des Champs-Élysées
75008 Paris
Tél. : 01 45 62 94 42 - Fax : 01 42 89 34 81
E-Mail : ambassadedegypteaparis@hotmail.com


Liste des manifestations prévues ce 14 Juillet aux Etats-Unis :

New York City: 4-6 p.m.
Egyptian Mission to the UN
304 East 44th St. (@ 2nd Ave.) New York, NY 10017
Telephone: 212.503.0300
Sponsors:Al-Awda-NY, Existence is Resistance, International Action Center,International Socialist Organization, Campus Antiwar Network, New YorkCity Labor Against the War Vets for Peace. If you would like yourorganization to be a cosponsor, or for more information, please email info@al-awdany.org

DC: Noon
Egyptian Embassy
3521 International Court, NW
(Van Ness metro -- red line)
For updates on the Washington, DC protest -- or to endorse -- contact 703.231.7553.
Call initiated by Viva Palestina. Endorsers list in formation.

San Francisco: 4-6 p.m.
Egyptian Consulate
3001 Pacific Ave. San Francisco, CA 94115
Tel: 415.346.9700 * 415.346.9702

Houston: 4-6 p.m.
Egyptian Consulate
5718 Westheimer Road, Suite 1350
Houston, TX 77057
Tel: 713-961-4915

Chicago: 4-6 p.m.
Egyptian Consulate
500 N. Michigan Ave. -- Suite 1900 Chicago, IL 60611
Tel: 312.828.9162
Source : Viva Palestina
Traduction : MG pour ISM

Des forces israéliennes déguisées arrêtent deux Palestiniens pendant la manifestation de Ni’lin

Ramallah - 14-07-2009

Par ISM
Vendredi dernier 10 juillet, environ 80 Palestiniens, accompagnés de militants de la solidarité internationaux et israéliens, se sont rassemblés pour manifester contre la construction du mur de l’apartheid. Après la prière du vendredi, les manifestants se sont dirigés vers le mur, chantant des slogans contre l’occupation et le vol de leur terre. Une fois sur le site, ils ont coupé, à la tenaille, la grille illégale.
Les forces israéliennes ont tiré des grenades lacrymogènes contre les protestataires, mais certains d’entre eux ont continué à détruire la grille. En réponse à la violence militaire, de jeunes Palestiniens ont lancé des pierres et de la peinture sur les véhicules militaires qui passaient sur la route du mur. Les manifestants ont réussi à couper la grille et à mettre des blocs de roche et un pneu enflammé sur la route pour empêcher les véhicules militaires de passer près et de les attaquer.

La manifestation a fini tout d’un coup, lorsqu’environ 10 membres des forces spéciales israéliennes, déguisés en participants aux visages masqués, ont sorti pistolets et bâtons télescopiques.

Des soldats armés de fusils et de boucliers antiémeutes sont alors passés par la grille et ont tiré de grandes quantités de gaz lacrymogènes, de bombes fumigènes, de grenades à percussion et de balles réelles.

Deux jeunes palestiniens ont été arrêtés et emmenés, menottés, la tête tournée de force vers le sol et les bras en l’air.

Les forces israéliennes utilisent régulièrement des grenades lacrymogènes, des balles réelles ou caoutchouc-acier contre les manifestants.

A ce jour, les forces d’occupation ont assassiné cinq palestiniens et blessé grièvement un militant international, pendant les manifestations non armées de Ni’lin.

- 29 juillet 2008, Ahmed Mousa, 10 ans, a été tué d'une balle réelle dans le front.

- 30 juillet, Yousef Amira, 17 ans, a reçu deux balles de caoutchouc et est resté en état de mort cérébrale. Il est décédé une semaine plus tard, le 4 août 2008.

- 28 décembre 2008, Arafat Rateb Khawaje, 22 ans, est le troisième habitant de Ni'lin à avoir été tué par les forces israéliennes. Il a été tué d’une balle réelle dans le dos.

- 28 décembre 2008, Mohammed Khawaje, 20 ans, a été tué d'une balle réelle dans la tête et est resté en état de mort cérébrale. Il est mort trois jours plus tard dans un hôpital de Ramallah.

- 13 mars 2009, Tristan Anderson, 37 ans, un citoyen américain, a reçu une grenade de gaz lacrymogène dans la tête. Il est actuellement à l’hôpital Tel Ashomer, dans un état critique.

- 5 juin 2009, Yousef Akil Srour, 36 ans, est mort d’une balle réelle dans la poitrine.

Au total, 35 personnes ont été blessées ou tuées à balles réelles à Ni’lin : 7 par des balles réelles de calibre 5.56mm et 28 par des balles réelles de calibre 0.22.

Depuis Mai 2008, les habitants du village de Nilin manifestent contre la construction du Mur de l'Apartheid. Bien qu’il ait été considéré comme illégal par la Cour internationale de Justice en 2004, l'occupation continue de construire le mur, en annexant toujours plus de terres palestiniennes.

Ni'lin perdra environ 2.500 dunums (250 hectares) de terres agricoles lorsque la construction du mur sera terminée. Israël a annexé 40.000 des 58.000 dunums de terres de Ni’lin en 1948.

Après l’occupation de la Cisjordanie en 1967, les colonies illégales et les infrastructures de Kiryat Sefer, Mattityahu et Maccabim ont été construites sur les terres du village et Ni’lin a perdu 8.000 autres dunums. Sur les 10.000 dunums restant, l’occupation en confisquera 2.500 pour le mur et 200 pour un tunnel qui sera construit sous la route de ségrégation pour colons appelée Route 446. Il restera à Ni’lin 7.300 dunums.

L’entrée actuelle au village sera fermée et remplacée par un tunnel,
construit sous la Route 446. Ce tunnel permettra la fermeture de la route aux véhicules palestiniens, transformant la Route 446 en route de ségrégation pour colons.

Ni’lin sera de fait séparé en deux parties, Ni’lin haut et Ni’lin bas, puisque la route 446 passe par le village.

Le tunnel donnera aux forces d’occupation le contrôle total sur la mobilité des habitants de Ni’lin, puisqu’il peut être bloqué par un seul véhicule militaire.
Source : Palsolidarity
Traduction : MR pour ISM

Palestinien: le changement des noms des villes palestiniennes est une tentative désespéré

14 Juil 2009

Capitales / Le ministre israélien des transports, Israël Katz, a pris une décision sur la judaïsation des noms des régions arabes des territoires occupés en 1948 en annulant les noms arabes des pancartes routières et les remplaçant pas autres en hébreu.

Cette mesure a provoqué la protestation et l'étonnement des milieux arabes et même israélien.

Le porte-parole du mouvement islamique dans les territoires occupés en 1948, M. Zahi Njeidate, a souligné que cette mesure est une tentative désespérée pour judaïser la terre, les bâtiments et l'homme palestiniens.

Dans un entretien avec la chaîne /Al-Aqsa/, M. Njeidate a ajouté que la méthode suivie par Israël dans la transformation des villes palestiniennes en villes juives est dévoilée, affirmant qu'elle ne nuira pas les palestiniens qui auront toujours dans la mémoire les noms des villes et des régions.

Il a appelé, enfin, à la lutte contre cette mesure en apprenant aux nouvelles générations palestiniennes les noms arabes des villes et des régions palestiniennes.

Pour sa part, le chercheur israélien dans les affaires arabes et les questions de discrimination, Yossi Yanneh, a souligné que cette décision fait suite à la guerre israélienne d'extermination, lancée contre le peuple palestinien.

Dans un entretien accordé à la chaîne /al-Jazeera/, le chercheur israélien, qui a qualifié cette mesure d'"illégal", a ajouté qu'il n'y a aucune justification morale ou juridique de cette décision qui vise à effacer l'identité du peuple palestinien.

Il a affirmé, enfin, que cette décision reflète le concept de paix du gouvernement israélien qui croit que sa guerre contre les Palestiniens est éternelle, la chose qui sape les efforts internationaux déployés pour l'instauration de la paix dans la région.

L.A.

sana.sy

Campagne de solidarité avec al-Qods de part le monde

14 Juil 2009

Damas / Des mouvements de solidarité avec la cause palestinienne ont lancé hier une campagne de solidarité avec la ville sainte al-Qods dans /17/ pays de part le monde, et ce en dressant des tentes symboliques représentant la souffrance des Palestiniens expatriés par les autorités d'occupation israélienne de leurs propres maisons.


Dans un rapport diffusé hier, la chaîne satellitaire /al-Jazeera/ a souligné que cette campagne a été lancée dans plusieurs villes, dont Londres, Glasgow en Ecosse, Chicago, San Francisco et New York aux Etats-Unis, et dans autres villes en Irlande, en Tchèque, en Egypte, en Suède, en Espagne, aux Pays-Bas, au Danemark et en Afrique du sud.


Selon le porte-parole du mouvement de solidarité mondiale en Palestine, ceux qui ont dressé ces tentes se sont rassemblés pour protester contre la politique d'extermination ethnique adoptée par Israël contre les habitants de Jérusalem (al-Qods), contrairement aux déclarations du gouvernement israélien qui prétend vouloir laisser tomber cette politique.


Le porte-parole du mouvement a, toutefois, demandé aux gouvernements occidentaux de forcer Israël à arrêter ses agressions et à se conformer à ses engagements stipulés par le droit international, ainsi qu'à imposer des sanctions directes à Israël en y retirant leurs investissements et en le boycottant.


Le mouvement islamique à l'intérieur palestinien a, lui aussi, annoncé, en concordance avec les forces palestiniennes et les mouvements étrangers de solidarité à Jérusalem occupé, le lancement de la campagne des tentes de solidarité dans plusieurs capitales et villes mondiales, en vue de protester devant les ambassades et les consulats israéliens contre la politique israélienne.


Le mouvement islamique a également plaidé pour une référence politique palestinienne pour al-Qods, capable de mettre au point une stratégie claire pour sauver immédiatement la ville sainte de la politique israélienne de judaïsation.


Les mouvements de solidarité ayant lancé cette campagne ont, en outre, appelé à la formation d'un organisme populaire mondial de solidarité avec la ville sainte, afin de faire face à l'occupant israélien et d'organiser des convois internationaux pour le soutien d'al-Qods, à l'instar des convois organisés pour appuyer la bande assiégée de Gaza.


Les mouvements ont aussi appelé à l'envoi d'un navire de haute représentation internationale sous le slogan / la fin de l'occupation d'al-Qods/ dans un voyage partout dans le monde pour propager le message des Maqdésis.


De son côté, M. Mohammad Jad'allah, membre de l'alliance civile maqdésie a fait noter que cette campagne intervient en réponse aux appels de plusieurs mouvements de solidarité en Europe pour former un mouvement en mesure d'exercer des pressions sur les gouvernements à travers le monde et d'obliger le gouvernement israélien à arrêter la politique de judaïsation d'al-Qods et de démolition des maisons des Palestiniens.


M. Jad'allah a ajouté que la mairie de Londres à démantelé une tente dressée devant l'ambassade israélienne sans aucune justification au moment où /16/ autres tentes resteront dresser de part le monde jusqu'à la fin de l'occupation et la chute de ses plans.

N.S. / L.A.

sana.sy

Le Hamas organise des nonces collectives à 400 mariés à Gaza


14 Juil 2009

Gaza / Le mouvement de la résistance nationale palestinienne (Hamas) a annoncé qu'il organiserait au camp Jabalia des nonces collectifs pour 400 mariés de tous les couches du peuple palestinien.

« Cette cérémonie vise à alléger la souffrance du peuple palestinien et à démontrer que l'occupation israélienne ne saurait briser la volonté des Palestiniens résolus à vivre normalement et dans la joie leur vie », a indiqué M. Ibrahim Salah, l'un des leaders du Hamas, à l'agence d'informations "La Palestine aujourd'hui".

« Ces nonces n'exclura aucune couche du peuple palestinienqui avait si héroïquement résisté à l'agression israélienne contre Gaza », a-t-il ajouté. A.A. / Gh.H.

sana.sy

Les non-alignés « s’alignent » sur la Palestine

Les pays du Mouvement des non-alignés ont réaffirmé hier, à Charm El Cheikh, leur engagement en faveur du soutien à la cause palestinienne et se sont prononcés pour la poursuite des efforts devant mettre fin à l’occupation israélienne des territoires occupés.


Les pays membres du Mouvement des non-alignés ont réitéré, dans un projet de déclaration adopté par la commission sur la Palestine – à laquelle a pris part Abdelkader Messahel (ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines) – qui sera soumis au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Mouvement des non-alignés prévu aujourd’hui, leur engagement pour un « règlement juste, pacifique et permanent » du conflit israélo-palestinien et le « droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à la souveraineté dans son Etat indépendant sur la base des frontières d’avant 1967 avec Al Qods pour capitale ».



Par F. C.

elwatan.com

Le jeu trouble d’Israël

Liebermann qualifie Mahmoud Abbas d’« illégitime »

Après l’appel, dimanche, du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, au président palestinien, Mahmoud Abbas, pour une reprise immédiate des négociations de paix, son ministre des Affaires étrangères, Avigdor Liebermann, chef du parti d’extrême droite Israël Beitenou, a qualifié, sur les ondes de la radio publique israélienne, le président Abbas d’« illégitime ».



Ghaza De notre correspondant

Utilisant le clivage politique issu du coup de force opéré par le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Ghaza et l’absence des institutions de l’Autorité palestinienne dans ce territoire depuis le mois de juin 2007, Lieberman a dit :« Nous avons signé un accord avec l’Autorité palestinienne. Nous l’avons signé avec l’autorité qui représente les Palestiniens. Aujourd’hui, vous avez un Fatah land en Judée et Samarie et un Hamastan à Ghaza. Qui Mahmoud Abbas représente-t-il ? La moitié d’une nation, au mieux. » Ces propos sévères montrent à quel point le président Abbas représente un danger pour la poursuite du projet israélien actuel qui tend à étendre la colonisation des terres palestiniennes de Cisjordanie, la judaïsation de la ville sainte d’El Qods et l’isolation de Palestiniens dans des bantoustans. Ayant perdu tout espoir de voir le président Mahmoud Abbas marcher selon la vision de la droite et de l’extrême droite israéliennes au pouvoir et du règlement du conflit avec les Palestiniens consistant en la création d’un pseudo Etat démilitarisé sans la ville sainte occupée en 1967, le gouvernement israélien essaye d’abattre un homme qu’il a cru affaibli au point d’accepter tout ce qu’on lui offre.

La modération de Mahmoud Abbas, ponctuée d’une intransigeance dans les dossiers principaux de la question palestinienne, est devenue le point fort d’un homme qui ne cesse de susciter l’admiration de la communauté internationale, et cela dérange Israël. Il devient donc « infréquentable » aux yeux d’Israël. Dans la bande de Ghaza, Israël n’a pas hésité à mener une véritable guerre, du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009, non pas dans le but de mettre un terme au régime du mouvement Hamas car il ne veut pas voir la fin des divisions interpalestiniennes, mais juste pour l’affaiblir et le pousser à arrêter toute attaque armée contre son territoire. Les attaques et les opérations armées de la résistance ont cessé depuis des mois, malgré la poursuite du blocus israélien et la fermeture quasi constante des points de passage, mais le mouvement Hamas est toujours présent, dominant le territoire en solo.

Cette situation n’embarrasse pas Israël, qui répond aux critiques concernant les punitions collectives dans la bande de Ghaza en estimant que ce sont de mesures « nécessaires pour se protéger du terrorisme palestinien ». Acculé par ses propres alliés occidentaux, Israël n’arrête pas ses tentatives de fuir ses responsabilités. Tantôt par sa proposition – qu’aucun Palestinien ne peut accepter au demeurant – d’un Etat « démilitarisé » et la reconnaissance d’Israël comme un « Etat juif », tantôt par son refus d’arrêter la colonisation. Cette fois, il va même jusqu’à remettre en cause la légitimité du président palestinien lui-même, ce qui signifie l’absence d’un partenaire valable.



Par Fares Chahine

elwatan.com

Deux navires de guerre israéliens traversent le canal de Suez


Deux navires de guerre israéliens sont passés hier en mer Rouge depuis la mer Méditerranée via le canal de Suez, a indiqué une source portuaire égyptienne à l'AFP. L'un des deux navires, le Hanit, avait déjà traversé le canal en juin, a précisé cette source, affirmant que c'était alors la première fois qu'un bâtiment de guerre israélien de cette taille empruntait la voie stratégique égyptienne. Cette information n'a pu être confirmée de source officielle.
l'orient le jour

Obama parle Iran et paix au P-O avec des leaders juifs


Le président américain Barack Obama a reçu lundi une quinzaine de dirigeants de la communauté juive aux États-Unis et a discuté avec eux de l'effort de résolution du conflit israélo-palestinien et du défi iranien, a indiqué la Maison-Blanche. « Le président a réaffirmé son engagement inébranlable envers la sécurité d'Israël, et son engagement à œuvrer à la paix au Proche-Orient », a dit la Maison-Blanche dans un communiqué. M. Obama a aussi discuté avec ses hôtes de l'Iran, de ses efforts pour réformer le système de santé aux États-Unis et pour combattre la faim dans le monde.
l'orient le jour

Dans les tunnels de Gaza, des enfants défient la mort pour gagner leur vie


15/07/2009

Selon un rapport du Centre palestinien pour la démocratie et la résolution de conflit, plus de la moitié des 16 000 Palestiniens travaillant dans les tunnels ont moins de 18 ans.  Mohammed Abed/AFP
Selon un rapport du Centre palestinien pour la démocratie et la résolution de conflit, plus de la moitié des 16 000 Palestiniens travaillant dans les tunnels ont moins de 18 ans. Mohammed Abed/AFP
REPORTAGE Creuser des souterrains rapporte plutôt bien, les adolescents parvenant à gagner 30 dollars en 12 heures.

Anwar, 15 ans, ne sait ni lire ni écrire, mais se dit doué pour creuser des tunnels. À présent, il cherche à se faire embaucher car l'aviation israélienne a détruit son ancien lieu de travail en bombardant l'un des innombrables tunnels reliant Gaza à l'Égypte. Sa voix rauque et son allure de dur le vieillissent, mais son corps maigre fait de lui un candidat idéal pour un travail dangereux et exténuant.
Comme des milliers d'autres enfants de la bande de Gaza, territoire déshérité ravagé par la guerre, Anwar a besoin d'argent pour sa famille. Ce type de travail rapporte plutôt bien, les enfants parvenant à gagner 30 dollars en 12 heures. « J'ai six frères, c'est moi qui nourrit la famille. L'école, ça ne sert à rien », déclare fièrement l'adolescent. Interrogé à propos de l'offensive israélienne qui a coûté la vie à plus de 1 400 Palestiniens au début de l'année, il hausse les épaules : « Le pire durant cette guerre est que j'ai dû dépenser toutes les économies que j'avais faites en travaillant dans les tunnels. »

Les avions israéliens ont pilonné la région frontalière de Rafah durant les 22 jours de combats (27 décembre-18 janvier). Et les attaques contre les tunnels se sont poursuivies, en réponse à des tirs de roquettes, Israël maintenant son blocus sur la bande de Gaza. « On fait passer n'importe quoi : de la nourriture, des chaussures, des jouets, des réfrigérateurs, des fours et même des voitures qui sont démontées », explique Anwar. Israël justifie les raids contre les tunnels en expliquant qu'ils servent à faire entrer des armes et particulièrement des roquettes et des obus de mortier. Mais Anwar assure que son tunnel ne sert qu'au passage de marchandises : « Jamais d'armes, le gouvernement (du Hamas) a des tunnels spéciaux pour cela. »
Des adultes en charge des souterrains indiquent que les Égyptiens agissent contre cette contrebande en les inondant, en les enfumant avec du gaz, ou encore en les faisant exploser. « Trois personnes sont mortes dans des tunnels cette semaine », affirme un homme qui refuse de donner son identité à l'entrée d'un tunnel. Des tentes ou des tas de briques recouvrent l'entrée de dizaines de ces souterrains dans le secteur. Une tour de surveillance qui surplombe cette « cité des tunnels » marque la frontière égyptienne à 200 mètres de là. « Ce tunnel a été détruit cinq fois du côté égyptien », explique le Palestinien alors que des travailleurs empilent de la terre et des gravats dans un charriot relié à une poulie électrique.
Selon un récent rapport du Centre palestinien pour la démocratie et la résolution de conflit (PCDCR), plus de la moitié des 16 000 Palestiniens travaillant dans les tunnels ont moins de 18 ans, de même que 15 des 115 tués durant les deux années de blocus israélien.
Le Hamas, qui contrôle Gaza, affirme que creuser des tunnels est légal tant que le blocus n'est pas levé et la municipalité de Rafah impose une taxe de 10 000 shekels (2 500 dollars) pour chaque ouverture. Ce qui l'est moins, selon la loi palestinienne, est d'employer des enfants de moins de 16 ans, précise Iyad Abou Hujaier du PCDCR. Selon lui, la plupart de ces jeunes utilisent du Tramado, un analgésique censé atténuer l'anxiété. « J'ai décidé de ne plus y aller, mais mon père est mort et j'ai été obligé d'y retourner il y a environ un mois », raconte Oussama, 14 ans. Son copain Mohammad, 15 ans, qui passe avec lui ses vacances dans un centre de jeunes financé par l'Unicef, est tout aussi décidé : « Je ne retournerai pas dans les tunnels, c'est horrible là-bas. »
Mais Anwar, lui, n'est pas prêt à renoncer. « Lorsque je serai grand, je veux creuser comme un professionnel parce que cela rapporte beaucoup d'argent », dit-il.

Patrick MOSER (AFP)
l'orient le jour

BOYCOTT : LE LOBBY ISRAÉLIEN S’AGITE

Publié le 14-07-2009


Le CRIF, qui est censé représenter les institutions juives de France, ne se cache plus d’être en fait le repésentant du commerce israélien en France. Voir comment il fait le tour des popottes gouvernementales pour défendre les produits des criminels de guerre.

Publié le 11 juillet sur le site de la chambre de Commerce France-Israël, dans la "rubrique boycott" :

"LUTTE CONTRE LE BOYCOTT - RICHARD PASQUIER DU CRIF : "si rien n’est fait, les produits israéliens risquent de disparaître ou seront relégués au fond des bacs"

Accompagné de Francis Kalifat, membre de l’exécutif et de Serge Klugman, conseiller, Richard Prasquier, président du CRIF a été reçu, le 8 juillet, par Hervé Novelli.

Après avoir parlé des problèmes du commerce en France, notamment dans le cadre du tourisme et de lois récentes affectant la consommation, le CRIF a insisté sur le problème du boycott sur les produits israéliens.

Le secrétaire d’État chargé du commerce, de l’artisanat, des PME, du tourisme et des services de la consommation a été informé des manifestations dans les magasins, souvent des grandes surfaces, et de la demande de boycott d’une société israélienne d’importation de fruits et de légumes dans le Languedoc.

Richard Prasquier a fait part à Hervé Novelli des réactions très négatives de la communauté juive, de la contre manifestation à laquelle il avait participé au Carrefour Bercy et de ses rencontres avec les dirigeants de Carrefour.

Le président du CRIF a exprimé les préoccupations de tous ceux qui craignent, que si rien n’est fait, que les produits israéliens disparaissent ou soient relégués au fond des bacs."

Par Jacques Bendelac

ATTENTION UN TRAMWAY COLONIAL PEUT EN CACHER UN AUTRE !

Le même site nous apprend que " Véolia recrute du personnel pour l’exploitation du tramway de Jérusalem."

"Le tramway de Jérusalem refait parler de lui cette semaine : la société française Véolia, chargée de son exploitation, commence à recruter du personnel.

C’est dans la presse de Jérusalem que Véolia publie ces jours-ci une petite annonce à la rubrique des “offres d’emploi” : « Véolia Transportation recherche pour le tramway de Jérusalem un contrôleur pour son centre de contrôle et d’opération ».

Pour les intéressés, l’offre d’emploi précise les qualités requises pour le poste proposé : « persévérance, précision, dévouement, capacité à travailler en équipe, capacité à travailler sous pression, permis autobus, 12 années d’études minimum, etc. ». Véolia promet aussi une « formation professionnelle en Israël ou à l’étranger ».

Il y a quelques semaines, nous rapportions la rumeur d’un retrait de Véolia du chantier de construction du tramway de Jérusalem. Rumeur ou pas, le chantier poursuit sa lente mais sûre progression, même si la date de l’inauguration du tramway (le 8/9/10) n’est pas définitive.

On sait que les entreprises françaises Véolia Transportation et Alstom font partie du consortium international CityPass chargé de la construction et de l’exploitation du tramway de Jérusalem. Or, des pressions juridiques et politiques s’exercent sur les sociétés françaises pour qu’elles se retirent du chantier.

Jacques Bendelac (Jérusalem)

http://www.israelvalley.com/news/2009/07/12/23460/israel-veolia-offre-d-emploi-veolia-recrute-du-personnel-pour-l-exploitation-du-tramway-de-jerusalem

CAPJPO-EuroPalestine